Catastrophe écologique
Les orangs-outans pourraient avoir complètement disparu dans 10 ans
Les forêts où ils vivent sont dévastées pour faire place à de la production d'huile de palme.
Si rien n'est fait pour préserver les forêts d'Indonésie et de Malaisie, les orangs-outans, ces super-primates hominoïdes dont le génome est à 97% similaire à celui des humains, auront disparu dans dix ans, selon l'organisation International Animal Rescue (IAR).
L'orang-outan de Bornéo a été placé sur la liste des espèces en danger critique par l'Union internationale pour la conservation de la nature, le mois dernier. C'était déjà le cas de la seconde espèce de ce primate, l'orang-outan de Sumatra. En 2011, le déclin démographique des orangs-outans de Sumatra avait été évalué à 80 % au cours des 75 dernières années.
La survie des orangs-outans dans la nature est grandement menacée par le développement des activités humaines et en particulier la déforestation. En 25 ans, un quart des forêts indonésiennes - ce qui représente la surface de l'Allemagne - a disparu.
Pour Alan Knight, responsable de l'organisation International Animal Rescue, et qui gère un refuge pour orangs-outans à Bornéo, l'espèce est est "au bord du précipice". "Si la destruction de la forêt humide se poursuit, alors je n'ai aucun espoir pour que l'orang-outan survive à l'état sauvage", prévient-t-il. Interrogé sur le temps qu'il leur reste à survivre, Alan Knight est pessimiste : "Je dirais 10 ans, si nous ne parvenons pas à stopper la déforestation. Je pense que l'orang-outan de Sumatra disparaîtra avant cela".
Selon lui, une des solutions sera de bannir les plantations d'huile de palme... ce qui aurait pour conséquence de réduire la fréquence des feux de forêts opportunistes. "Les feux sont une bonne excuse... d'un coup, sur une zone où ils souhaitaient produire de l'huile de palme, la forêt est calcinée et ne sert plus à rien, alors on peut y installer la plantation".
Les orangs-outans sont aussi victime d'un important braconnage, précise l'IUCN.
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !