La Cour des comptes souhaite faire évoluer le montant des aides à la création versées aux artistes confirmés comme Johnny Hallyday, Florent Pagny ou Benjamin Biolay <!-- --> | Atlantico.fr
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La part la plus importante des aides à la création serait versée à des artistes confirmés « dont l'équilibre économique ne paraît pas nécessiter de soutien particulier », selon la Cour des comptes.
La part la plus importante des aides à la création serait versée à des artistes confirmés « dont l'équilibre économique ne paraît pas nécessiter de soutien particulier », selon la Cour des comptes.
©BERTRAND GUAY / AFP

Industrie musicale

La part la plus importante des aides à la création serait versée à des artistes confirmés « dont l'équilibre économique ne paraît pas nécessiter de soutien particulier », selon un rapport de la Cour des comptes.

Un rapport de la Cour des comptes s’interroge sur les soutiens financiers apportés à certains artistes. La part la plus importante des aides à la création serait versée à des artistes confirmés « dont l'équilibre économique ne paraît pas nécessiter de soutien particulier », selon des informations du Figaro. L’aide à la création devrait être en principe versée à de jeunes artistes en devenir.

Selon un rapport de juin 2023 de la Cour des comptes, la plus grosse part des subventions (des centaines de milliers d’euros) bénéficie en réalité à des artistes confirmés.

En 2021, Florent Pagny s’est vu alloué la somme de 271.000 euros. Bernard Lavilliers aurait perçu 120.000 euros d’aides à la création. Benjamin Biolay a reçu 119.000 euros et Juliette Armanet 154.000.

La Cour des comptes s’étonne également de trouver parmi les derniers bénéficiaires Johnny Hallyday. D’après la Cour des comptes, plus de 400.000 euros auraient été versés à la maison de disques de Johnny Hallyday depuis son décès en 2017.

Selon la Cour des comptes, ces aides s'écartent de leur intention originelle :

« Les dépenses consacrées à la création artistique ont vocation à favoriser la diversité musicale, les nouveaux talents et les projets innovants ».

Une poignée de producteurs et d’artistes confirmés bénéficient « d'une part substantielle des aides », tandis que le reste est saupoudré sur une multitude de jeunes artistes et de petits labels.

La Cour des comptes « s'interroge sur l'utilité d'aides importantes attribuées à des projets portés par des artistes installés et dont l'équilibre économique ne paraît pas nécessiter de soutien particulier ».

Selon le Canard Enchaîné, « à chaque achat de smartphone, le consommateur casque une taxe de 14 euros pour avoir le droit de copier de la musique ». Tous les produits qui sont susceptibles de contenir de la musique sont ainsi concernés. Outre les CD et DVD à graver au départ, la redevance s’est étendue aux disques durs externes, aux clefs usb et cartes mémoire, aux baladeurs MP3, aux box internet, aux téléviseurs avec mémoire, aux tablettes et aux smartphones.

En 2021, les téléphones et tablettes reconditionnées ont été ajoutés à la liste des produits impactés.

En 2022, la redevance copie privée s’est élevée à plus de 300 millions d’euros, dont près de 170 au titre des « droits du sonore », de l’industrie musicale.

Cette redevance, versée automatiquement aux sociétés de droits d’auteur, est partagée entre les ayants droit -artistes, producteurs, maisons de disques...- qui en reçoivent les trois quarts, « le quart restant servant normalement à subventionner des « actions culturelles » », selon la Cour des comptes.

La Société civile des producteurs phonographiques (SCPP) représente les gros éditeurs comme Sony Music, Universal ou encore Warner. La Société civile des producteurs de phonogrammes de France (SPPF) représente les labels indépendants. Ces deux institution défendent leur système d’attribution d’aides à la création.

La Cour des comptes recommande donc à la SCPP et à la SPPF de revoir la répartition de ces subsides pour revenir à leur objectif initial.

La Cour des comptes conseille donc de « réduire la part du budget d'action artistique et culturelle consacrée à des projets portés par des artistes confirmés » et de favoriser les jeunes artistes qui n’ont pas encore émergé.

Le Figaro

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