Plus que 20 jours pour voir l'expo Roy Lichtenstein à Pompidou : faut-il vous y précipiter ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Une héroine de Roy Lichtenstein.
Une héroine de Roy Lichtenstein.
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Atlantico Lettres

Toutes les semaines, le journal Service Littéraire vous éclaire sur l'actualité culturelle et romanesque. Aujourd'hui, retour sur l'exposition de Roy Lichtenstein.

Isabelle  Kévorkian

Isabelle Kévorkian

Isabelle Kévorkian est écrivain, postière et journaliste pour le mensuel Service Littéraire. Dernier ouvrage paru : “Cet enfant que tu m’as volé” aux Oiseaux de papier.

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Des galeries avec une bande dessinée exponentielle. Les commentaires fusent : « Waouhhh, il est twes sexist et matchist cet awrtist ! Rrrigarrrde commenthe il youtilise la femme blaonnnnde, cooomme une crruche sans cerrrvelle ! »

Pâles héroïnes de série télévisée sans dialogue ni décor. Le cliché de la blonde parfaite : « Oh, Jeff… I love you too… But… ». Le personnage masculin se plie à la règle du jeu. Poupée Barbie au masculin : Ken. Il formule ce genre d’onomatopées dans de grandes bulles : « I can see the whole room ! … And there’s nobody in it ! ». Roy Lichtenstein détourne : telle est sa vision de l’art. Il utilise Mickey, Donald, Disney. Des « Waouh », « Waam », « Los », « Crack », « Bratatata » et des « Splash », comme dans une chanson de Gainsbourg. Des femmes fatales, qu’il aurait dû laisser à Hitchcock.

Trop de figures tutélaires, trop de références et d’emprunts. Des cahiers de composition, des poubelles, des miroirs sans reflet, des bustes, des paysages qu’il réinterprète. Des toiles de Matisse et de Picasso, qu’il délave, leur ôtant sel et âme pour y adjoindre des couleurs primaires, des points rouges qui ressemblant à des boutons de varicelle, et de gros traits de pinceaux. Peu avant sa mort, il s’aventure dans une période zen. On retrouve le pop art assurément, et des influences cubistes, classiques, post-modernes et romantiques.

Roy Lichtenstein se qualifiait ainsi : « Je serais plus un classique qu’un romantique ». Il est surtout prétentieux. A l’image de cette toile gigantesque, intitulée “The Ring”, avec un anneau de fiançailles. Un solitaire éclatant de mille feux. Look at the Ring ! La vérité si je mens… 

Pratique : Roy Lichtenstein. Un parcours chronologique et thématique, jusqu’au 4 novembre au Centre Pompidou.   

Source : Service Littéraire, le journal des écrivains fait par des écrivains. Le mensuel fondé par François Cérésa décortique sans langue de bois l'actualité romanesque avec de prestigieux collaborateurs comme Jean Tulard, Christian Millau, Philippe Bilger, Éric Neuhoff, Frédéric Vitoux, Serge Lentz, François Bott, Bernard Morlino, Annick Geille, Emmanuelle de Boysson, Alain Malraux, Philippe Lacoche, Arnaud Le Guern, Stéphanie des Horts, etc . Pour vous y abonner, cliquez sur ce lien.

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