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Le Point voit l’espoir à l’horizon & Raphaël Glucksmann en nouveau Messie; Marianne détaille l’affaire Aéroports de Paris; l’Express voit le vieillissement comme une maladie soignable, Marine Le Pen sympathique et notabilisée & Clément Beaune ridiculisé
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Revue de presse des hebdos

C’est Noël, vos hebdos n’ont d’yeux que pour la Terre Promise : elle est à la Une de l’Obs ; l’Express nous dit tout sur Jérusalem, et Marianne relaie un appel de Védrine aux pacifistes de la région. Quant à Taylor Swift, sa voix pourrait compter à la présidentielle US…

Alice Maindron

Alice Maindron

Alice Maindron a enseigné la philosophie à vos chères têtes blondes, et a sévi dans le conseil et la formation. 

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2024 : "certains signes incitent à l'optimisme"

Le Point se refuse à broyer du noir, et on aime bien. L'Europe d'abord : "l'Union européenne commence à prendre son destin en main. Mieux vaut tard que jamais !" La perspective de l'adhésion ukrainienne à l'UE, le renforcement de l’aide militaire européenne est "la preuve d'une volonté politique inédite,” et la victoire du pro-européen Donald Tusk en Pologne est elle aussi encourageante. La Russie "n'a réussi ni à prendre le pas militairement sur l'Ukraine ni à étouffer son aspiration à rejoindre l'Occident." Avec un tiers de son budget consacré à l'armée, l'économie russe est fragile, comme son pouvoir présidentiel. Ses soutiens, l'Iran et la Chine "sont eux aussi confrontés à des difficultés” : "une rébellion qui couve” pour l'Iran, le ralentissement de l'économie pour la Chine. Et ”l'Inde empêche toute tentative de créer un contrepoids anti occidental efficace au sein des Brics et de l'organisation de coopération de Shanghai."

Complexité, monde chaotique, incertitude… L'hebdo y oppose "la révolution de l'intelligence artificielle générative,” peut-être naïvement, mais suivons-le dans sa résolution : ”ne prêtons pas une oreille trop attentive aux prophètes de malheur.”

La Shoah, l’ignorance et le journalisme 

"L'ignorance sécrète du désastre. Elle n'est pas qu'un voile qui caricature le débat public. Elle produit sa propre catastrophe. Car elle est mère d’obscurantisme." L'Express commente ainsi cette inquiétante statistique : pour 20% des jeunes américains, la Shoah est un mythe. L'étude publiée par The Economist "est extrêmement préoccupante, qui démontre que 20% des Américains de 18 à 29 ans pensent que l’Holocauste est un mythe." Et pour 22% restant, "l'Holocauste a été largement exagéré.” L'hebdo adhère à la conviction de The Economist : ”les nouvelles générations s'abreuvent de plus en plus à la source des réseaux sociaux. En effet ,32% des Américains de 18 à 29 ans disent s'informer... via Tiktok."

Un professeur de sciences politiques à Berkeley, ”intrigué par le succès du mot d'ordre ”from the River to the sea" (”du fleuve jusqu'à la mer”) sur les campus américains, a mandaté un institut de sondage afin de demander à un échantillon d'étudiants réparti dans tout le pays de quel fleuve et de quelle mer il s’agissait. Seulement 47% de ces sympathisants pouvaient nommer le Jourdain et la Méditerranée.” Leur montrer une carte, leur rappeler l’histoire, les accords d'Oslo, a fait que "près de 70% des sympathisants du slogan disaient ne plus l'endosser.... Car beaucoup étaient en réalité pour "une solution à 2 Etats”.

La faute aux journalistes ? 

On cherchera la cause du désamour pour les médias traditionnels dans le dossier que Marianne y consacre : ”les journalistes sont parmi les professionnels les plus détestés, les plus décrédibilisés, les plus conspués.” Pour l’hebdo, "cette profession pratique le corporatisme à échelle industrielle et trouve normal de prétendre rééduquer des citoyens adultes qui ont le tort de ne pas communier dans la célébration de toutes les illusions du moment.” Les journalistes ont ”des vocations de curé contrarié.” On rit, à lire un ex de Libé qui balance ses anciens confrères des services politiques : ”ils ne se posent jamais de questions sur leur travail, ne se demandent jamais s’ils travaillent bien, et se croient plus forts que tout le monde – y compris par rapport aux politiques qu’ils considèrent comme des nuls.” Et son explication d’une trop grande attention aux petites phrases, ”aux petites stratégies” : ”c’est un truc de dinosaures. Tout ce que les politiques disent, on le rapporte à des stratégies. Et ce faisant, on postule qu’ils ne pensent jamais vraiment ce qu’ils disent.” La fin d’un monde, celui du journalisme ”fondé sur l'enquête et le reportage, nourri par les compétences et les connaissances de professionnels responsables de ce qu'ils écrivent, soucieux du temps long,” déplore l’hebdo. Qu’il résume en un expression : ”la baisse du niveau.”

L'âge : désormais une maladie ?

"Dans les laboratoires du monde entier, les spécialistes du vieillissement étudient des dizaines de pistes pour nous aider à vivre toujours plus longtemps en bonne santé.” L'Express en fait tout un dossier, ”car si ces scientifiques réussissent, l'humanité en sera profondément bouleversée.” En effet," il y a désormais un consensus sur le fait que les mécanismes biologiques impliqués dans le vieillissement sont le principal facteur de risque des maladies liées à l'âge, et que ces mécanismes sont accessibles à des interventions." Il s'agit donc de lutter contre la cause, plutôt que sur les conséquences : "les spécialistes ont même inventé un nom à ce champ de connaissances en train de s'ouvrir : la ”géroscience.” On explore du côté de molécules prometteuses sur les animaux, on espère un élixir de jouvence, mais aussi l'inactivation des gènes, la reprogrammation cellulaire… "Ces récents progrès, et bien d'autres encore, ont sans surprise renforcé l'intérêt du monde financier.Les biotechs de la longévité pullulent et, depuis 2013, ont levé près de 40 milliards d'euros."

Mais "l'espérance de vie stagne aujourd'hui : parce que les progrès ne profitent pas à tous de la même manière. Seuls les plus aisés, les mieux éduqués, ceux qui ont les moyens de se nourrir correctement, de s'occuper de leur santé et de faire du sport vivent en moyenne plus longtemps.” Un rappel que" la longévité est aussi une question politique."

"Vieillir, ce n'est pas commencer à mourir,” répond dans le Point le philosophe Roger-Pol Droit. Il faut ”en finir avec l'idée fausse que les ehpad et les établissements pour personnes âgées seraient des ”mouroirs” et des ”ghettos" sinistres. Les hommes et femmes qui y résident sont avant tout des vivants, et nous leur devons la meilleure vie possible." Car leur vie, ”devenue différente, du point de vue de la motricité ou des fonctions cérébrales,” n'en est ”pas moins pleine et moins humaine.” Il invite à dé-diaboliser les ehpad : ”une solitude douloureuse chez soi n'est pas nécessairement préférable à une vie collective qui peut rendre plus heureux.”

Si ”la société a valorisé uniquement la jeunesse, la santé, la productivité, en mettant à l'écart tous ceux qui n'entrent pas dans ce modèle,” il déplore que ”l'existence de la mort a pratiquement disparu des mentalités,” et souligne le paradoxe de notre temps : "la vieillesse est devenue invisible au moment même où les personnes de grand âge deviennent de plus en plus nombreuses." Une invitation à "repenser vieillissement et vieillesse dans toute leurs dimensions, sociale, médicale, psychologique et philosophique,” et une alerte pour chacun : ”on constate que des enfants considèrent leurs parents âgés comme leurs enfants. Cette inversion des générations n’est bonne pour personne. Il faut rappeler que les parents, même très âgés, demeurent des adultes et aux yeux de la loi les enfants n'ont aucun pouvoir sur leurs décisions. Ces difficultés ne doivent pas masquer la tendresse, la bienveillance et l'empathie, qui dominent largement.”

Raphaël Glucksmann, l’anti-Mélenchon

Raphaël Glucksmann va prendre la tête de la liste PS-Place Publique aux européennes. Difficile d'être un "fils de,” en l'occurrence celui du philosophe André Glucksmann… ”Il aurait pu devenir l'un de ces intellos qui restent assis sur leur banc. Il a choisi de s'engager en politique au moment où elle est, peut-être, le plus décriée" nous dit le Point. Si "on le prend pour un rêveur, un poseur, c'est un redresseur de torts" affirme l’hebdo. Son ami et éditeur le qualifie carrément de pirate : ”certains le prenaient pour un héritier hors-sol mais c'est lui qui a fait prendre conscience à la génération 1968 qu'elle avait perdu le combat culturel" en ne prenant pas au sérieux l’extrême droite. Le patron du PS le félicite :"il a réussi à trouver le modèle entre l'activiste et l'homme politique. Il a mené une génération à la politique par des combats clairs.” Au parlement européen où il fait ses armes, il séduit Cohn-Bendit, qui appelle à voter pour lui aux européennes : c’est "un homme politique ancré dans la réalité. Il a compris l'Europe, ses défauts et pourquoi on a besoin d’elle."

il filme les horreurs du Rwanda, l'invasion de la Géorgie par la Russie, part pour Kiev en 2014 pour épauler la révolution pro-européenne de Maïdan et ”reçoit comme une gifle le résultat des européennes en France. Pour la première fois, le FN de Marine Le Pen se hisse en tête d'un scrutin national."

"Peut-il devenir le nouveau messie de cette gauche qui s'est perdue, et pour partie déshonorée, dans un pacte faustien avec les Insoumis ?” Se demande l’hebdo. Pour lui c'est clair, jamais il ne fera alliance avec LFI ”un gouffre nous sépare sur le fond.” Lucide, "il a ce sens du tragique que trop de politiques ont perdu," qu'il qualifie de ”somnambules" : ”ils n'ont pas conscience que le pouvoir est une question de vie ou de mort, de guerre ou de paix. Ça fait plus de 600 jours qu'une guerre est menée contre les démocraties européennes et le même homme qui a utilisé 50 fois le mot "guerre" pour nous parler d'un virus n'a pas su faire un seul discours pour expliquer la guerre réelle." Il n’est pas du genre, dit-on, à tolérer des petits arrangements, ”loin des remugles de 4e République que renvoient les partis à l'Assemblée nationale.” A tel point que Bellamy affirme : "je ne vais pouvoir vous en dire que du bien. Il a su rester lui-même."

Aux européennes, il espère siphonner les voix des macronistes de gauche, et celles des électeurs écolos, avec un discours anti-décroissance "du genre décapant” : "la transition écologique doit être pensée comme un projet industriel qui redonne à l'Europe plus de puissance. ça suppose d'arrêter de faire de la sortie du nucléaire une fin en soi." Et en même temps, "il peut tenir des discours sur la souveraineté et la sécurité que ne renierait pas la droite,"

Pour Attali, "il lui reste à ne pas apparaître comme un loup solitaire, à rassembler, à s'intéresser sérieusement aux enjeux économiques, financiers, technologiques mondiaux et aux solutions d’après-demain. S'il le fait, tout lui sera possible.”

L’année prochaine à Jérusalem…

"Aujourd'hui, plus que jamais, alors que la guerre entre Israël et le Hamas fait rage, Jérusalem demeure la clé géopolitique de la région" : l'Express y consacre donc son numéro spécial. La ville ”où la politique est intimement intriquée avec la religion,” n’a pourtant ”jamais eu une grande importance stratégique,” mais, investie par les 3 grandes religions monothéistes, elle a pour principale ressource naturelle ses mythes.

"Aujourd'hui, l'idée que Jérusalem serait en péril, et plus particulièrement que les juifs menacent le sanctuaire de l'esplanade des mosquées, trouve un écho particulier chez les Palestiniens, mais aussi chez les musulmans hors de Palestine.” L’hebdo nous rappelle que l'opération du Hamas "déluge d'Al-aqsa", tire son nom de la mosquée construite sur le Mont du Temple. ”Les dirigeants du groupe terroriste ont justifié le massacre de 1 200 personnes, majoritairement des civils, par la présence juive sur l'esplanade des mosquées,” le 3e lieu saint de l’islam. La visite d'Ariel Sharon y a déclenché en septembre 2000 la 2e intifada… 

Pour le judaïsme, le Mont du Temple est le lieu où Dieu demande à Abraham de sacrifier son fils Isaac, et où le roi Salomon aurait bâti le premier Temple au 10e siècle av. JC. Pour les historiens, c’est plus de 5 siècles après Salomon "qu'on a cherché à sacraliser encore plus ce lieu un l'associant au quasi-sacrifice d'Abraham."

Jérusalem devient une place forte du christianisme au début du 4e siècle : l’empereur romain Constantin y envoie sa mère, Hélène, pour identifier les lieux de la Passion et le tombeau du Christ, et y fait construire un sanctuaire : le Saint-Sépulcre. Un historien précise que ”Jésus ne vient à Jérusalem que pour être présenté au Temple, puis il y retourne pour mourir. Quand vous cherchez ensuite à christianiser Jérusalem pour y fabriquer des lieux saints, vous n'avez donc pas grand chose à vous mettre sous la dent !" La ville a été rasée par Titus au 1° siècle, de quoi se dire que le choix fait par Hélène "ne peut être historiquement tranché.” Mais le mythe fonctionne, et sa destruction au Moyen-Age déclenche la 1° croisade. 

”Alors que les références à la Bible sont nombreuses dans le Coran, Jérusalem n'y est jamais mentionné,” mais un récit rétrospectif, là encore, ”se met en place pour sacraliser la ville” : le 2e successeur de Mahomet, le calife Omar ”se serait fait conduire sur le rocher d'Abraham par un rabbin converti à l'islam." La dynastie des Omeyyades construit la coupole du Rocher, qui "n'est pas une mosquée, mais vise d'abord à honorer la mémoire d’Abraham, qui selon le Coran, serait le bâtisseur de la Kaaba” à la Mecque. Ainsi, "il se revendique d'une filiation directe avec le judaïsme, considéré comme le seul vrai monothéisme.” Et au 9° siècle, on situe la "mosquée très éloignée" vers laquelle Mahomet aurait voyagé dans le Coran à Jérusalem.” On comprend l’historien pour qui ”il n'y a pas de solution durable, et aussi juste que possible, si l'on s'obstine à sacraliser la question de Jérusalem, et encore moins si l'on prétend une prééminence religieuse juive, chrétienne ou musulmane…”

Pourtant, ”avec nos filtres occidentaux rationalistes, nous avons tendance à réduire le conflit israélo-palestinien à sa dimension politico territoriale et à sous-estimer la prégnance du facteur religieux. Pourtant les acteurs les plus mobilisés, de part et d'autre, sont les religieux nationalistes, dont l'influence s'est accrue avec l'effondrement du processus de paix", selon un spécialiste d'Israël à la fondation Jean-Jaurès. Un historien rappelle que ”c'est la question qui a ruiné les processus de paix. Dans le plan des Nations-Unies de 1947, la ville devait être placée sous la tutelle spéciale de l'ONU, mais les 2 parties ont cherché à s'en emparer. La Jordanie a conquis la Ville Sainte, Israël a gardé la nouvelle Jérusalem-ouest.”

Marine Le Pen : quel logiciel politique ?

Pour L’Express, "drapée dans les habits du pragmatisme, Marine Le Pen s'échine à se respectabiliser." La chef du groupe RN de l'Assemblée nationale y fait des efforts pour se lier avec tout le monde à l'assemblée : "elle est extraordinairement sympathique, elle s'enquiert même de notre santé," selon une ministre." Seule la gauche résiste à cette marinophilie,” alors que désormais, ”elle est traitée comme quelqu'un de l’establishment.”

Car "après l'infréquentabilité, c'est le procès en incompétence que le RN veut à tout prix désamorcer." L'hebdo cherche à cerner son logiciel politique, et rappelle qu’elle "travaille énormément” : elle aurait frappé à la porte du souverainiste Paul-Marie Couteaux : " je ne me sens pas solide sur mes bases car je n'ai pas de grande culture classique. Pouvez-vous m'aider ? ” Alors elle lit, et prend pour conseiller spécial Florian Philippot,"intellectuel organique” en vue d’élaborer une doctrine. Après son départ, ”les "Horaces," un cercle de conseillers plus ou moins capés lui préparent des notes sur des sujets variés." Insuffisant ? "Plus personne aujourd'hui ne tient le cerveau de Marine Le Pen", pour un proche. "Quelle colonne vertébrale idéologique ? Plasticité et opportunisme sont faux jumeaux," affirme l’hebdo. "En interne non plus, on ne sait comment le qualifier. "Nationaliste ?” "Gaulliste ?” "Social ?" Encore plus depuis son retour en fanfare à l'assemblée, la députée d'extrême-droite s'amuse à brouiller les repères, votant les textes de ses opposants ou adaptant ses positions à celles de l'opinion." L'hebdo s'interroge sur son "pragmatisme comme éloge du bon sens. L'adaptabilité, pour être une cible mobile.” Un ministre est cruel :"ils peuvent cumuler un discours dans lequel ils disent qu'on s'en prend aux plus faibles et développer une critique de l’assistanat. Ils gagnent sur les 2 tableaux." L'hebdo en fait une stratégie :"prendre le pouls d'abord, décider ensuite, risquer la contradiction plutôt que l'impopularité."

Taylor Swift est Miss America

600$, c'était le prix d'entrée de son concert-fleuve en Californie, nous apprend l'Obs. Première artiste élue personnalité de l'année du Time, "la chanteuse est une icône aux États-Unis, où elle remplit les stades, répare les cœurs brisés des adolescentes et relance l'économie de villes entières.” Durant ses 20 ans de carrière, elle "a plus que conquis l'Amérique : elle l'a remodelée, renouvelant l'industrie musicale et le monde des ados." Elle bat tous les records en jouant sur la sororité avec ses fans, "l'alpha et l'oméga du phénomène Taylor Swift." Pour un sociologue, "elle ne calibre pas son personnage en fonction du regard masculin, mais du regard féminin.” Les mères aussi sont séduites, et sa dernière tournée "devrait être le concert le plus lucratif de l'histoire des États-Unis," dopant au passage l'économie hôtelière des endroits où elle donne ses concerts : ”en moyenne, une swifty dépense près de 1300$ pour un concert, selon le site de sondage Questionpro."

Star, mais pas seulement : "en septembre, il lui a suffi d'un post sur Instagram, renvoyant vers le site vote.org, pour pousser 35 000 swifties à s'inscrire sur les listes électorales." À tel point que "les démocrates américains se prennent à rêver. Et si Taylor Swift faisait basculer l'élection de 2024 ? Elle dispose d'un réservoir de voix immense. Une influence encore inexploitée sur le point politique. Or le vote des jeunes, c'est justement ce qu'il faut à Joe Biden pour faire la différence avec Donald Trump."

L'affaire Aéroports de Paris : "peut être bien plus importante que ne l'a jamais été l'affaire Elf" ?

C’est du moins ce qu'affirme l'avocat Jean-Jacques Coppée dans Marianne : le groupe, dont l'Etat est actionnaire à plus de 50%, a signé un accord avec le parquet national financier "sur des soupçons de corruption liés à des contrats signés par sa filiale en Libye et aux Émirats arabes unis.” Le groupe se voit imposer de bonnes pratiques, et une amende de 14,6 millions d'euros, mais évite un procès… Et la reconnaissance de sa culpabilité grâce à la signature d'une "convention judiciaire d'intérêt public” qui a pour l'hebdo "l'avantage d'éviter des procès longs et coûteux pour la justice et les entreprises, qui n'ont plus à craindre une éventuelle condamnation qui les éjecterait de futurs appels d'offres et marchés publics,” mais "a l'inconvénient de laisser la poussière sous le tapis et d'éviter la transparence sur des affaires qui touchent parfois au plus haut niveau de la République." En 2007, selon l'hebdo, "la conclusion de contrats pour la construction d'aéroports en Libye figure en bonne place dans la liste des priorités du nouveau pouvoir sarkozyste." En effet Kadhafi, souhaite faire de son pays un hub aéroportuaire entre l'Europe et l’Afrique. ”Côté libyen, différents intermédiaires, notamment un ministre, sont intervenus pour qu’ADPI obtienne l'intégralité des marchés en contrepartie de "promesses sûres,” souligne le PNF, notamment grâce au "versement d'au moins 500 000€ à l’instance administrative compétente" locale." La chute du régime interrompt les travaux, mais pour l'hebdo, ADPI a recouvré près de 88% de ses facturations alors que selon un ingénieur, "ces chantiers n'en sont arrivés qu'à 20% de leur réalisation." Un audit souligne l’importance des marges réalisées, entre 22 et 23,7%.

Et le PNF enchaîne : ”la filiale d'ingénierie a procédé à des "paiements atypiques dans des activités du groupe aux Émirats arabes unis, relatives à la création dans lotissement” avec le versement de commissions.” ADP, nouveau groupe immobilier ?

Des LR moqueurs, Beaune chambré au dîner de Noël de Matignon

”Les écolos refusaient le texte adouci par la commission des lois. Ils vont se retrouver avec un texte durci à notre main. Finalement, la gauche aura été l'idiot utile de la droite !" affirmait un député LR A la veille de la CMP sur la loi immigration, apprend-on dans Marianne.. ça chambre aussi au gouvernement : le dîner de Noël à Matignon de mercredi soir post vote de la loi immigration a été l’occasion de chambrer Clément Beaune, qui avait laissé fuite sa volonté de démissionner. "Ben alors, t’es encore là ?", lui ont lancé certains "camarades" du gouvernement, au lendemain du début de fronde de l’aile gauche, démarrée et mise en lumière par le ministre des Transports,” raconte L’Express.

Le goûter d'anniversaire d'Edouard Philippe

Chaque année, l’ex Premier Ministre invite ses amis, et ils étaient cette année particulièrement impatients, comptant qu'il y révélerait sa stratégie pour 2027. Mais "pas de discours, pas de grand déballage," même pas celui de ses cadeaux. Pour L'Express," Edouard Philippe est plus libre que jamais, délesté de Matignon et déterminé à regarder l’horizon(s) avec le calme qui le caractérise." Darmanin était, comme chaque année, de la fête.


Au rayon des plus beaux lapsus de 2023 rassemblés par le Point, on aime particulièrement le présidentiel "il n'y aura pas de baisse d'augmentation d'impôts," mais aussi le très calculé "Jean-Marie Le Pen… Ouh la, quelle horreur ! Je voulais dire : Jean-Luc Mélenchon..." du dissident LFI Alexis Corbière.

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