Pour Jamel Debbouze, les sympathisants du Front National sont des "fous"

Dans un entretien accordé au journal Le Monde, Jamel Debbouze s'est indigné de la récente percée du Front National aux élections européennes, à l'instar d'autres artistes comme Yannick Noah ou Benjamin Biolay, et refusant notamment l'expression de premier parti de France : "C'est faux et dégueulasse. Nous, artistes, on doit gueuler que cela est faux, que l'on vit dans l'ère du métissage, qu'on n'a pas d'autre alternative que de faire avec l'autre, que l'étranger n'est pas une mauvaise nouvelle, mais, au contraire, une très bonne nouvelle, qu'il faut faire corps ensemble face à l'adversité."

L'humoriste a poursuivi : "Mes parents sont arrivés en France il y a trente ans... Il y a quelques semaines, le Front national a fait un score de fou aux européennes et mon père pleurait. Que voulez-vous que je vous dise... Il y a des choses que l'on ne règle pas et qui sont une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes, une épée qui est là depuis trop longtemps".

Jamel Debbouze a enfin conclu sur un jeu de mot teinté de gravité : "Ne soyons pas dupes, je vous en supplie... Il faut faire très attention aux discours qui tentent d'arrondir les angles. Marine Le Pen - je devrais dire Jean-Marine Le Pen - n'a pas changé, ses paroles sont dangereuses et font du mal à la France. Les gens qui y adhèrent sont fous".