Omerta, inaction... Un rapport pointe les failles dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles à Sciences Po<!-- --> | Atlantico.fr
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Le rapport a été commandé après une vague de témoignages sur les réseaux sociaux.
Le rapport a été commandé après une vague de témoignages sur les réseaux sociaux.
©FREDERICK FLORIN / AFP

Balance ton IEP

Un rapport de l'inspection générale de l'Éducation nationale, dévoilé par le JDD, relève les failles des dispositifs visant à lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans les Instituts d'études politiques (IEP).

Le JDD dévoile ce dimanche 25 juillet un rapport de l'inspection générale de l'Éducation nationale, remis mercredi dernier à la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, qui pointe les failles des dispositifs visant à lutter contre les violences sexistes et sexuelles à Sciences-Po Paris et dans les Instituts d'études politiques (IEP) de province.

Cette enquête, menée par six inspecteurs, faut suite à de nombreux témoignages diffusés en février sur les réseaux sociaux sous le hashtag #Sciencesporcs. Les internautes mettaient en avant des dérives pendant les week-ends d'intégration, des poursuites disciplinaires et pénales insuffisantes, un accompagnement des victimes souvent défaillant, etc.

Le rapport montre que le traitement des faits signalés est insuffisant. "Force est de constater que les suites appropriées en termes de procédures disciplinaires ou pénales ne sont pas suffisamment engagées", affirment les inspecteurs qui notent, entre autres défaillances, que parmi les faits qui auraient dû être transmis aux procureurs, seule la moitié l'a été.

Les auteurs pointent, comme facteurs de ces violences, "une vie associative et étudiante dense, marquée par des moments de sociabilité qui cultivent l'entre-soi" mais aussi un élitisme "facilitant l'omerta et l'inaction". Ils notent que le silence sur les violences sexistes et sexuelles est parfois du fait des direction des établissements, "pour des raisons de préservation de la réputation de leur établissement, du diplôme et de la marque "Sciences-Po" ; mais aussi des étudiants qui n'osent pas parler "pour préserver les rapports de domination existant au sein des promotions et des associations".

Les inspecteurs avancent 38 recommandations ayant "vocation à s'ap­pliquer à l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur", comme par exemple l'externalisation ou mutualisation des cellules d'écoute afin de libérer la parole, le déclenchement d'une enquête à chaque signalement, et le contrôle des subventions aux associations.

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