Les partis de l’opposition critiquent la « feuille de route surréaliste » d'Elisabeth Borne

La Première ministre a dévoilé la feuille de route du gouvernement pour les 100 prochains jours. Les oppositions ont jugé cette annonce « sans souffle », « creuse » et « surréaliste », à l'issue du discours de Elisabeth Borne après le conseil des ministres. 

Elisabeth Borne a présenté ce mercredi 26 avril les priorités du gouvernement. Le sujet le plus sensible, la loi sur l'immigration, a été écarté du calendrier pour cette période. Un texte de loi sur cette question devrait être proposé à l’automne. 

De nombreuses personnalités politiques de l’opposition, à droite et à gauche, se sont exprimées suite à la conférence de presse d’Elisabeth Borne. Les critiques pleuvent sur la méthode et suite aux annonces de la Première ministre. 

Selon le député Les Républicains Aurélien Pradié, « le niveau d'impuissance et de renoncement de la Première ministre est terrifiant. Elle renonce sur tout. Sur l'immigration, sur le partage de la valeur, sur les grandes urgences du pays, sur l'usage du 49-3 ». 

Pour le premier secrétaire du PS Olivier Faure, Elisabeth Borne a présenté « une feuille de route accidentée », « sans souffle, ni moyens d'agir seule». 

Le chef des députés socialiste Boris Vallaud, « la crise en France n'a pas un problème d'agenda, elle a un problème politique ».

Selon Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, la Première ministre s’est exprimée dans le cadre d’une « conférence de presse dans une réalité alternative ». « Alors que le pays vit au rythme des casserolades, Elisabeth Borne présente un ordre du jour des prochains textes examinés à l'Assemblée Nationale. Stupéfiant ». 

L'eurodéputée LFI Manon Aubry a dénoncé la conférence de presse « surréaliste » d’Elisabeth Borne qui « semble vivre dans la 4e dimension », évoquant une « stratégie de l'autruche face à la crise de régime ».

Le porte-parole du Parti communiste Ian Brossat a dénoncé un « blabla technocratique avec autant d'âme qu'un rapport McKinsey ». Il déplore notamment qu'il n'y ait « rien de concret sur les salaires et le pouvoir d'achat» et «pas un mot sur la réforme des retraites ».