Fronde des policiers : les organisations syndicales de policiers seront reçues au ministère de l’Intérieur ce jeudi soir

Les organisations syndicales de police seront reçues par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin au retour de son déplacement avec le président de la République en Nouvelle-Calédonie ce jeudi soir à 20h, a appris jeudi 27 juillet Le Figaro auprès de l’entourage du ministre.

Depuis le début de la fronde des policiers - successives au placement en examen de quatre policiers soupçonnés d'avoir roué de coups un jeune homme à Marseille en marge des émeutes après la mort de Nahel -, Gérald Darmanin n’avait pas réagi à la polémique. Il avait simplement réitéré sa «confiance» au directeur général de la police nationale Frédéric Veaux. Les arrêts maladies de policiers se multiplient par ailleurs dans tout le pays, dépassant l’agglomération marseillaise.

La Nupes avait demandé une réaction du ministre de l’Intérieur à la suite des propos de Frédéric Veaux dans un entretien au Parisien.  Il avait déclaré qu’«avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison». Des propos qui avaient provoqué une vive réaction du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), estimant que «cette opposition qu'on voudrait faire naître entre l'indépendance de la justice d'une part et, d'un autre côté, l'action des policiers, n'a aucun sens».

Emmanuel Macron a pour sa part, dans un premier temps, refusé de «commenter les propos du directeur général» lors de son entretien ce lundi à TF1 et France 2, précisant qu’il était «le garant des institutions et de l’indépendance de l’autorité judiciaire ». Le président de la République a ensuite rappelé la mobilisation «inédite » des forces de l'ordre au cours des émeutes.