"Sans un bruit" de Paul Cleave : "Si quelqu’un est capable de commettre le crime parfait, c’est bien moi". Un polar puissant et inoubliable<!-- --> | Atlantico.fr
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Le livre "Sans un bruit" de Paul Cleave est à retrouver aux éditions Sonatine SIXTRID.
Le livre "Sans un bruit" de Paul Cleave est à retrouver aux éditions Sonatine SIXTRID.
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Le livre "Sans un bruit" de Paul Cleave est à retrouver aux éditions Sonatine SIXTRID.

Robert Haehnel pour Culture-Tops

Robert Haehnel pour Culture-Tops

Robert Haenhel est chroniqueur pour Culture-Tops. Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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Sans un bruit

De Paul Cleave

Traduction française : Fabrice Pointeau

Version audio réalisée par SIXTRID (Editions Sonatine novembre 2022 pour broché et numérique).

Durée : 14 H. 55 ; 1CD MP3.

Texte lu par : Laurent Moreau

Parution : Avril 2023.

Prix : version audio, 23,90 euros (Broché : 496 pages, 23 euros ; version numérique : 15,99 euros).

Notre recommandation : EXCELLENT

THÈME

La Nouvelle-Zélande est connuepourses exploits au rugby, ses troupeaux de moutons,ses atouts touristiques. ..Désormais, grâce au talent inimitable de Paul Cleave, elle est devenue une référence de la littérature policière. Cet auteur, après un parcours professionnel étonnant,devientavec sonpremier roman policier Un employé modèle , un écrivain ausuccès mondial. Cela tient à l’atmosphère qu’il sait créer,à lavision deshabitants de son pays, très éloignée des clichés conventionnels, qui met en scènedesdélinquants que rien n’arrête, pas même la police.Enfin, et cela compte beaucoup,il conçoit des intrigueshorsdu commun,sidérantes.

Dans Sans un bruit, il y a  la famille Murdoch, Cameron et Lisa son épouse, qui publient des  romans policiers à quatre mains. Ils ont un enfant de sept ans,  Zach qu’ils adorent.  En ce dimanche, Cameron décide d’emmener son fils à la  fête  foraine voisine. Le jeune garçon  se  précipite dans le grand château gonflable, l’attraction du moment. Son père  essaie de ne pas le perdre de vue.  Mais soudain il échappe à son regard.  Angoissé, il craint que l’on ait  enlevé  son fils. Il se précipite à l’intérieur du manège, il scrute chaque recoin et  au passage sans faire attention, il fait tomber un jeune garçon, puis bouscule une petite fille. Le père du garçon frappe Cameron et l’envoie au sol, quant  à la mère de la fille elle veut appeler la police.  Lui n’a qu’une hantise,  retrouver Zach.  Il se met à arpenter les allées.

 Son fils a t-il disparu ? Cette idée le rend malade. Enfin il l’aperçoit en train de faire la queue devant une attraction. C’est un enfant difficile, périodiquement il est sujet à des crises violentes. Alors que son père lui offre une glace, il jette le cornet  sur ce dernier qui a un mal fou à le ramener à la maison. Alors qu’il le couche, il lui dit  qu’il va s’enfuir, car il ne supporte plus ses parents. Cameron,  ne prend pas la chose au sérieux… Mais le lundi à 8 heures, la chambre de Zach est vide. La  maison est fouillée ainsi que les parcs voisins. La police aussitôt alertée met en place les procédures prévues. Toutes les personnes possibles sont interrogées, dont bien sûr longuement  les parents. Lisa quitte le domicile conjugal. 

A ses yeux, son mari est responsable de la situation. Cameron est effondré, il ne peut supporterce qui pour luiest le pire des châtiments pour des parents, perdre un enfant. L’appel à la télévision est catastrophique pour le couple. Cameron ne peut se maîtriserface aux insinuations d’un certain Lockwood. Poussé par ce journaliste véreux qui manipule les médias, les gens voient en Cameronun « tueur d’enfants ». Sur les réseaux sociaux, Lockwood fait monterlafièvre. Dans une interview, il pose la question : « Peut-on faire confiance à des auteurs deromans policiers ? ». La télévision montreles scènes de la fête foraine et présente Cameron comme un agresseur d’enfants. 

De vieilles émissions sont exhumées,on y voitles Murdoch,provocateurs déclarer pouvoir réaliser un crime parfait. Le mercredi, un expert assure qu’aucune personne extérieure n’a enlevé Zach. Lisa qui est revenue et Cameron sont arrêtés. Dehors, devant eux, des centaines de personneshurlantles attendent. Mais l’inspecteur Thomson exige que les suspects aillent de l’avant. Débordant les policiers, la foule enfureur renverse Lisa dont la tête s’écrase sur le trottoir avec un craquement effroyable. Elle est transportée mouranteà l’hôpital, quant à Cameron il est emmenéau commissariat.

L’histoire ne s’arrête pas là, par deux fois toutes les  suspicions sont remises en cause. Les morts et les flammes des incendies feront émerger la vérité que rien ni personne n’aurait pu imaginer. Peut-être est -ce  l’intervention de la Providence ?

POINTS FORTS

Ce roman part d’un scénario classique de la littérature policière : l’enlèvement d’un jeune enfant. Mais il prend avec des péripéties qui s'enchaînent, une dimensionviolenteet quasiment stupéfiante qui nous mène aux tréfonds d’une histoireproprement hallucinante..

QUELQUES RÉSERVES

On peut penser que la police de ce paysa des pratiquescurieuses et peu efficaces. Peut-être est-ce le cas… ou biensommes nous en pleine fiction ?

ENCORE UN MOT...

Un roman policier puissant, qui devrait restergravé dans les mémoires de ses lecteurs.

UNE PHRASE

« J’ai l’envie soudaine de lui dire que je gagne ma vie en tuant des gens. Que si quelqu’un est capable de commettre le crime parfait, c’est bien moi ».

L'AUTEUR

Paul Cleaveest un écrivain néo-zélandais. Il a travaillé comme prêteur sur gages pendant sept ans avant de se tourner totalement vers l'écriture. Il aécrit son premier roman à 19 ans,Un employé modèle quia connu un succès international retentissant, se classant dès sa parution en tête des meilleures ventes en Allemagne, au Japon, en Nouvelle Zélande et en Australie. Sans un bruitest son cinquième roman publié en France.

LE LECTEUR

Laurent Moreau, après des débuts de musicien, étudie le théâtre et le jeu d’acteur à l’Atelier Blanche Salant et Paul Weaver, à Paris. Avide de développer et d’enrichir sa pratique, il aborde sur la scène au gré des projets des textes contemporains, des classiques, le monde du café-théâtre. Installé à Marseille, on le voit régulièrement dans des productions pour la télévision ou le cinéma.

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