L'évolution de la valeur des terrains à Manhattan et le coût exorbitant de l'immobilier à New York <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
L'évolution de la valeur des terrains à Manhattan et le coût exorbitant de l'immobilier à New York
©Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Flambée de l'immobilier

Une nouvelle étude retrace la hausse impressionnante de la valeur des cours de l'immobilier et décrypte la flambée des coûts des terrains à Manhattan depuis les années 1950.

Les flambées de l'immobilier et les difficultés pour se loger dans les grandes villes sont une triste réalité en France ou dans certaines villes en Europe comme à Londres. Une nouvelle étude publiée aux Etats-Unis vient définitivement d'enterrer le mythe glamour des années 1960 et 1970 concernant la ville de New York et pour le quartier de Manhattan.  

Les propriétés immobilières les plus chères de la planète se trouvent en effet à Manhattan. Déterminer la valeur exacte des terrains à Manhattan n'est en revanche pas une mince affaire. Des économistes de l'Université Rutgers viennent de publier une étude à ce sujet. Ces recherches permettent notamment de découvrir l'évolution et l'avancée dans l'échelle des valeurs à travers le temps.
Cette publication, dévoilée dans le Regional Science and Urban Economics, démontre qu'en  2014, les terrains aménageables à Manhattan, hors des parcs, des routes et des autoroutes, valaient en moyenne entre 1,54 et 1,95 billion de dollars. Ce chiffre est beaucoup plus important que la totalité de la capitalisation boursière des trois plus grandes entreprises américaines cette année-là. Cette somme est équivalente à la production économique du Canada, la 10e économie la plus grande au monde.    
Les chercheurs Jason Barr, Fred Smith et Sayali Kulkarni ont obtenu ces chiffres en analysant les prix des terrains vides à Manhattan. Cela leur a permis de se débarrasser de la contrainte de la valeur des terrains par rapport à la valeur de la structure implantée sur le site en question. Les chercheurs ont développé un index de la valeur des terrains qui représente le changement dans les coûts pour ces terrains dans le temps, ajusté avec l'inflation.
L'étude démontre que la valeur des terrains à Manhattan a grandi de 5,5% chaque année, s'adaptant ainsi à l'inflation. L'index utilisé démontre une stabilité des prix dans les années 1950 et 1960. Les cours ont même plongé dans les années 1970. De 1955 à 1977, la valeur des terrains a même diminué à un taux annuel de 3,1%. Le taux a connu un parcours en dents de scie dans les années 1980 et 1990. En revanche, entre 1993 et 2009, la valeur des terrains à Manhattan a augmenté de 17% chaque année.
Les principaux problèmes majeurs rencontrés dans les zones urbaines (les inégalités croissantes, l'embourgeoisement, le prix exorbitant pour pouvoir se loger et la recrudescence de la ségrégation) seraient tous liés aux coûts prohibitifs et sidérants des terrains en zone urbaine, selon des informations de la rédaction de Citylabs.   
Pourtant par le passé, en 1626, le Hollandais Peter Minuit avait "acheté" Manatthan, "l'île au nombreuses collines" au peuple Lenape pour l'équivalent de 24 dollars en bibelots. Depuis cette époque, la plupart des collines ont été aplanies, la superficie a été agrandie grâce à des extensions territoriales. Mais l'île est surtout devenue la zone la plus inaccessible et la plus onéreuse au monde.
Le taux extrêmement impressionnant d'embauches à New York et le bon état du marché du travail à la Grosse Pomme pourraient être liés à ces bonnes performances dans le domaine de l'immobilier. Depuis près de trois décennies, Manhattan a connu une forte demande sur le plan de l'immobilier de la part de gens riches et des sièges sociaux de grandes entreprises sont revenus s'installer au cœur de la ville, ainsi que de nombreuses start up et des entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies. Google est par exemple devenu l'un des plus grands propriétaires terriens dans la zone du "Lower Manhattan".
L'étude révèle donc le coût démesuré de l'immobilier à New York et à Manhattan et son évolution négative au cours de ces dernières années pour les habitants historiques.      
Lu sur City Labs

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !