Pékin déplore les appels des occidentaux à limiter leurs liens économiques avec la Chine<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Pékin déplore les appels des occidentaux à limiter leurs liens économiques avec la Chine
Pékin déplore les appels des occidentaux à limiter leurs liens économiques avec la Chine
©TOBIAS SCHWARZ / AFP

Appel à la coopération

Alors que l’Allemagne a affirmé vouloir diversifier ses partenaires pour « réduire les risques » liés à sa grande dépendance à la Chine, le Premier ministre chinois a insisté sur la nécessité de "coopérer", seule voie selon lui pour générer croissance et prospérité.

Dans un contexte de tensions grandissante entre la Chine et ses rivaux, et de réaction occidentale à ce qui est de plus en plus vu comme une situation menaçante, le Premier ministre chinois a déploré, mardi 27 juin, les appels occidentaux à réduire les dépendances vis-à-vis de son pays. Li Qiang, chargé des questions économiques, a mis en avant la coopération comme unique voie vers la croissance et la prospérité, dans un discours prononcé à l'ouverture du Forum économique mondial à Tianjin.

En réponse à une tentation des Européens et des Etats-Unis cherchant à diversifier leurs partenaires économiques, il a choisi de mettre en avant les bienfaits d'une économie la plus globalisée possible : "En Occident, certaines personnes montent en épingle le principe selon lequel il faudrait réduire la dépendance, éradiquer les risques", a-t-il déclaré, jugeant que "Ces deux concepts, c'est une fausse proposition, car avec le développement de la mondialisation, l'économie mondiale est devenue une communauté où tout le monde est entremêlé."

Loin des considérations géopolitiques comme le soutien à la Russie dans la guerre en Ukraine où la pression mise sur Taïwan, le premier ministre s'est positionné strictement sur le plan économique : "Les économies des pays sont imbriquées, interdépendantes, prospèrent mutuellement et se développent ensemble. C’est fondamentalement une bonne chose, pas une mauvaise chose !" a-t-il rappelé, soulignant que "Il y a encore de nombreux défis et difficultés mondiaux devant nous, tels que le changement climatique, le risque d'endettement, la croissance qui ralentit, les écarts entre les riches et les pauvres"

"Pour résoudre la série de problèmes majeurs auxquels l'humanité est confrontée (...) une coopération mutuelle est nécessaire", a-t-il insisté.

Ce discours au ton plus engageant que d'ordinaire intervient alors que la Commission européenne a dévoilé la semaine dernière sa stratégie pour répondre de façon plus ferme aux risques pesant sur sa sécurité économique, la Chine étant la première visée. Même la très sinophile Allemagne, où Li Qiang avait été récemment reçu en visite officielle, a affirmé "réduire les risques" liés à sa grande dépendance à la Chine en diversifiant ses partenaires, suivie en cela par d’autres pays occidentaux.

Un mouvement qui ne fait pas les affaires du gouvernement chinois, alors que la croissance du PIB chinois n'était que de 3 % cette année, loin de l’objectif officiel de 5,5 %. Pour 2023, cet objectif a été fixé à « environ 5 % ».

FranceInfo

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !