Niger : L'espace aérien du pays fermé après l'expiration de l'ultimatum de la Cédéao<!-- --> | Atlantico.fr
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L'espace aérien du Niger fermé après l'expiration de l'ultimatum de la Cédéao
L'espace aérien du Niger fermé après l'expiration de l'ultimatum de la Cédéao
©AFP

Montée en tensions

L'expiration dimanche de l'ultimatum adressé la semaine dernière par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à la junte militaire afin d'obtenir que le président Bazoum soit rétabli sous peine d'intervention armée, a provoqué une première mesure des putschistes : la fermeture forcée de l'espace aérien du pays.

La tension ne retombe pas au Niger. Peu avant l'expiration, lundi à minuit, heure de Niamey (1 heure à Paris), de l'ultimatum adressé le 30 juillet par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à la junte militaire afin d'obtenir que le président élu Mohamed Bazoum soit libéré de sa résidence surveillée et rétabli dans ses fonctions, sous peine d'intervention armée, l'armée putschiste a pris une décision qui s'apparente plus à un nouveau défi qu'à une concession : "Face à la menace d'intervention qui se précise à partir des pays voisins, l'espace aérien nigérien est fermé (...) jusqu'à nouvel ordre", a ainsi annoncé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), organe clé de la junte, dans la soirée du dimanche 6 août.

De quoi en déduire une incrédulité de Niamey face aux menaces des pays riverains ? A contrario, les autorités françaises ont tenu à soutenir l'utltimatum, prevenant par la voix de la ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, que les putschistes nigériens "feraient bien de prendre la menace d'intervention militaire par une force régionale très au sérieux", samedi, sur FranceInfo. Des propos qui ont fait réagir sur les réseaux sociaux nigériens, où la réaction de la France est encore largement scrutée et l'idée d'une intervention militaire néo-coloniale agitée comme un chiffon rouge pour mobiliser la population.

Des segments anti-français de la population du pays qui se sont mobilisés dimanche ; une manifestation contre l'ultimatum et pour le coup d'Etat ayant réuni près de 30 000 participants à Niamey. Une délégation de puschistes membres du CNSP s'est rendu à leur rencontre, dans une mise en scène très soignée, sous les acclamations de ses soutiens. Dans la foule, des slogans anti-français et nationalistes mais aussi des drapeaux russes et des portraits de dirigeants du CNSP.

Séquestré dans sa résidence depuis le putsch du 26 juillet et laissé avec peu de pouvoir réel sur le pays, le président nigérien Mohamed Bazoum semble pour l'essentiel s'en remettre à la diplomatie. "Nous espérons toujours que la négociation l'emportera et qu'il n'y aura pas nécessairement une intervention militaire", a déclaré le président élu. L'occasion aussi de préciser être en "très bonne santé"... Et sans doute pressé de remettre la main sur le pouvoir.

FranceInfo

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