Fonds Marianne : Marlène Schiappa se défend, Anne Hidalgo porte plainte<!-- --> | Atlantico.fr
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Marlène Schiappa, secrétaire d’État.
Marlène Schiappa, secrétaire d’État.
©JULIEN DE ROSA / AFP

Flou au sein de l’Etat

Lancé en avril 2021 par Marlène Schiappa, Le "Fonds Marianne" fait polémique après une série de révélations sur l'utilisation des subventions allouées.

Le "Fonds Marianne", un projet de promotion des "valeurs de la République" lancé en avril 2021 par Marlène Schiappa quand elle était ministre déléguée à la Citoyenneté après l'assassinat de Samuel Paty, fait polémique après une série de révélations sur l'utilisation des subventions allouées. Dans une enquête conjointe, l'hebdomadaire Marianne et France 2 décrivent la gestion opaque entourant le fonds de 2,5 millions d'euros.

Confiée au Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), la procédure de sélection des associations subventionnées a été extrêmement rapide. Dès juin 2021, le CIPDR annonçait que 17 dossiers étaient retenus pour un montant global de 2,017 millions d'euros au total. Pour des "raisons de sécurité", la liste des bénéficiaires a été gardée secrète mais d'après l'enquête de Marianne et France 2, quatre structures se partageraient à elles seules 1,3 million d'euros.

La principale bénéficiaire, à hauteur de 355.000 euros, serait l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), une association dont les publications n’ont été que très peu suivies, afin notamment de salarier (pour 120 000 euros) ses deux anciens dirigeants, dont l’écrivain et journaliste Mohamed Sifaoui.

Selon Mediapart, l'association "Reconstruire le commun" a touché plus de 300.000 euros du Fonds Marianne et une première subvention de 29 250 euros fin 2020, quelques semaines après la création de l’association et avant même le lancement du fonds Marianne. Elle a notamment publié plusieurs vidéos critiques envers des candidats de gauche lors des campagnes pour les élections présidentielle et législatives de 2022.

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Mise en cause, Marlène Schiappa assure par e-mail au journal Le Monde ne pas avoir été « au courant personnellement » de cette subvention, « mais il est possible que des personnes en charge de la sélection aient eu cette information ». « C’est une méconnaissance absolue de sous-entendre qu’une ministre pourrait, de manière totalement discrétionnaire et opaque, attribuer une subvention à une association sans cadre ni contrôle », affirme la secrétaire d’État.

Toujours selon les informations du journal Le Monde, la maire de Paris Anne Hidalgo a porté plainte, mardi 18 avril, auprès du parquet de Paris. Celle-ci a été déposée contre X pour détournement de fonds publics, abus de confiance et infraction à la législation du code électoral sur les modalités de financement des campagnes électorales.

Anne Hidalgo a été candidate du Parti socialiste à la présidentielle de 2022 et éliminée au premier tour du scrutin présidentiel. Elle estime avoir été la cible d’une campagne de dénigrement dans le cadre des vidéos – dans lesquelles il est notamment fait référence à #saccageparis, un mouvement qui critique la politique d'Anne Hidalgo dans la capitale – publiées sur sa chaîne YouTube par Reconstruire le commun, en pleine période électorale. A ce stade, le parquet de Paris n’a pas ouvert d’enquête préliminaire.

Le Monde

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