Le film "Black Panther: Wakanda Forever" accusé de propagande anti-française<!-- --> | Atlantico.fr
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Un concert de percussions lors de la première du film Black Panther: Wakanda Forever.
Un concert de percussions lors de la première du film Black Panther: Wakanda Forever.
©ROB KIMGETTY IMAGES NORTH AMERICAGetty Images via AFP

Soft Power

La dernière superproduction de Disney accuse la France de piller le Mali.

Sorti le 9 novembre dernier dans nos salles, "Black Panther : Wakanda Forever" est un franc succès, avec plus de trois millions d'entrées dans l'Hexagone. Un score d'autant plus important que le film, suite du premier Black Panther sorti en 2018, est sorti malgré la mort de l'interprète du superhéros, Chadwick Boseman, en 2020. Cette suite voit donc le royaume du Wakanda se débrouiller sans son protecteur. 

Mais quelle image les spectateurs du film auront-ils de la France ? Dans le magazine L'Incorrect, l'économiste et géopolitologue Loup Viallet, auteur de La Fin du franc CFA (2020) et d’Après la paix (2021), dénonce "un film révisionniste, une fake-news superproduite à l’américaine" qui livre  "une interprétation ahurissante" de la guere au Mali.

"La France y est représentée comme une puissance néocoloniale qui fait intervenir ses mercenaires au Mali sur un motif fallacieux afin de pouvoir y piller un métal fictif rare, le « vibranium »", note le géopolitologue. Une scène montre ainsi la reine du Wakanda dénoncer la France lors d'un sommet des Nations-Unies imaginé à Genève, ainsi qu’une tentative de raid des forces armées françaises sur un centre de traitement du vibranium. Un scénario bien loin de la réalité, lorsque la France a été appelée à l’aide par le pouvoir légal malien et a mené une opération, en accord avec la résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations-Unies, pour aider l'armée malienne a faire face à l’insurrection de mouvements armés rebelles touarègues et djihadistes.

"Le précédent opus Black Panther portait déjà un discours extrémiste sur les relations internationales et sur le continent africain en particulier, le Wakanda étant dépeint comme le modèle fictif d’un pays africain qui n’aurait pas connu la colonisation. Le parti pris de Disney était clair : sans l’Occident, l’Afrique serait le continent le plus développé du monde", décrit Loup Viallet. Wakanda Forever "s’inscrit dans cette vision néo-coloniale complètement mythifiée de l’Afrique et cible particulièrement la France", regrette-t-il.

L'Incorrect

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