Les critiques envers le Rassemblement national se fondent souvent sur le fait qu'il n'est pas un parti républicain. La revendication de l'héritage gaulliste pourrait-elle masquer les autres dangers que le parti pourrait représenter pour la démocratie française ?

Depuis ce vendredi, il n'y a plus qu'une liste RN aux municipales en Seine-Saint-Denis.

Face à l'extrémisme, certains programmes choisissent de s'attaquer à l'aspect sectaire de "l'embrigadement". Une vision souvent étroite d'un phénomène plus complexe.

A vouloir mettre l'extrême droite et l'extrême gauche, certes rapprochées par la lutte contre la finance et la volonté d'un Etat plus fort, dans le même panier, Nicolas Sarkozy en oublie que le FN est aujourd'hui son ennemi principal.

Le retrait politique de Jean-Luc Mélenchon n'est que la partie émergée d'une crise profonde et d'une panne du renouvellement des idées de la gauche radicale.

Brouillé avec un Pierre Laurent (secrétaire national du PCF) très courtisé par François Hollande, le tribun du Front de gauche apparaît de plus en plus isolé politiquement.

Après les Grecs, les Espagnols et les Portugais, c'est au tour des Français de descendre dans la rue ce dimanche pour protester contre les plans d'austérité imposés par l'Union européenne. Si le niveau de pauvreté continue de s'accroître, la colère des citoyens pourrait bien enfler.

Plusieurs candidats d'extrême gauche ou de la gauche de la gauche concourent à l'élection présidentielle dans un style souvent proche du populisme. Un phénomène ancien en France qui se développe aussi ailleurs.

Malgré la crise qui pourrait leur être favorable, les candidats d'extrême gauche peinent à décoller dans les intentions de vote. A plus de 10% en 2012, ils se situent dix ans plus tard dans les profondeurs des sondages...

Olivier Besancenot ne sera pas candidat à la présidentielle. Il en a informé les militants du NPA dans une lettre rendue publique ce mercredi. De quoi changer la donne pour 2012 ?