Le 25 janvier 2017 s’ouvrait devant la justice de la République le procès d’un historien pour « délit de provocation à la discrimination, la haine, la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de l’appartenance à une religion déterminée ». Qu’avait-il dit pour mériter cela ? Il avait évoqué, dans le feu d’un débat radiophonique, l’antisémitisme violent et banalisé, qui peut conduire au meurtre, véhiculé très tôt dans des familles de culture arabo-musulmane. Pour avoir osé dire cette réalité que l’actualité reflète avec toujours plus de dureté, il fut traîné devant les juges, calomnié, injurié. Derrière l’épreuve personnelle vécue par un intellectuel, c’est en fait le procès du réel qui eut lieu. Extrait de "Autopsie d'un déni d'antisémitisme: autour du procès fait à Georges Bensoussan" publié aux éditions L'Artilleur (2/2).
12 novembre 2017