Parlement européen : la gauche italienne désigne comme candidate une militante antifasciste pour les élections européennes<!-- --> | Atlantico.fr
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Ilaria Salis arrive au tribunal hongrois de Budapest le 28 mars 2024 avant son procès pour agression contre des néonazis.
Ilaria Salis arrive au tribunal hongrois de Budapest le 28 mars 2024 avant son procès pour agression contre des néonazis.
©ATTILA KISBENEDEK AFP

Campagne électorale

Ilaria Salis, détenue en Hongrie depuis treize mois afin de répondre à l'accusation d'agression d'un militant d'extrême droite, est candidate aux élections européennes en Italie sur la liste d'Alleanza Verdi e Sinistra. Le parti espère que Ilaria Salis, emprisonnée en Hongrie pourra bénéficier de l'immunité, si elle est élue.

Tristan Vanheuckelom

Tristan Vanheuckelom

Tristan Vanheuckelom est un journaliste belge et auteur pour The European Conservative. 

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Ilaria Salis, une « antifasciste » italienne qui sera jugée le mois prochain pour avoir participé à une série d’attentats violents à Budapest en février de l’année dernière, a été désignée candidate aux élections européennes pour les Verts et l’Alliance de gauche (Alleanza Verdi e Sinistra).

Le vice-Président du Conseil des ministres d'Italie, Matteo Salvini, a déjà dénoncé l'hypocrisie de la gauche qui tente de contourner le système judiciaire d'un autre pays, déclarant à La Repubblica :

"La gauche nous dit toujours que nous devons respecter le pouvoir judiciaire, alors qu’elle respecte aussi le pouvoir judiciaire hongrois".

Ilaria Salis a passé 13 mois dans une prison hongroise pour avoir agressé violemment des personnes après qu'elles aient participé à l'événement « Jour d'honneur », un rassemblement néo-nazi annuel interdit par les autorités hongroises en 2022.

Si elle remporte un siège à Bruxelles, cette femme de 39 ans pourrait potentiellement bénéficier de l'immunité parlementaire et ainsi obtenir sa libération de prison.

Sa nomination a été confirmée par les députés européens Verts et Alliance de gauche Nicola Fratoianni et Angelo Bonelli, qui ont conclu un accord avec son père, Roberto Salis.

Dans un communiqué, ils ont déclaré vouloir « protéger les droits et la dignité d'une citoyenne européenne », et ont également critiqué les autorités italiennes pour leur « inertie » dans l'obtention de sa libération.

Le cas de Salis a attiré l'attention du public pour la première fois à la fin janvier de l'année dernière, lorsque l'extrémiste de gauche italienne est apparue dans une salle d'audience de Budapest avec un sourire inquiétant sur le visage.

Parallèlement, les médias italiens affirmaient qu'elle et sa compagne de cellule avaient été maltraitées dans la prison hongroise.

Les autorités hongroises ont rejeté l'accusation, mais le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a convoqué l'ambassadeur hongrois pour un entretien.

Cependant, Tajani a par la suite mis en garde les politiciens de gauche contre le fait de transformer cette affaire en une question politique. En février de cette année, il a déclaré au parlement italien que l'Italie devait respecter le droit international et le système judiciaire hongrois. Il a ajouté que l'Italie ne demanderait pas que Salis soit assignée à résidence car cela serait un risque pour la sécurité de l'héberger à l'ambassade d'Italie.

Certains membres de la gauche européenne se sont empressés d’exploiter la situation, faisant d’elle une martyre du mouvement, tout en fermant les yeux sur les crimes violents dont elle est accusée.

Même si elle était élue, il n’est pas certain que Salis bénéficierait de l’immunité, ni qu'elle soit automatiquement libérée.

Si les autorités hongroises ne souhaitent pas la libérer, elles pourraient demander au Parlement européen de lever son immunité.

Toute décision finale reviendrait à la Cour de justice européenne (certes idéologiquement biaisée).

Cet article a été publié initialement sur le site The European Conservative : cliquez ICI

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