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Une fonctionnaire de police a été assassinée, le vendredi 23 avril, à Rambouillet.
Une fonctionnaire de police a été assassinée, le vendredi 23 avril, à Rambouillet.
©Bertrand GUAY / AFP

Attaque de Rambouillet

Les campagnes de dénigrement de la France qui ont essaimé dans le monde arabo-musulman après les propos d'Emmanuel Macron sur le droit au blasphème et à la caricature sont un terreau important pour les islamistes radicaux, à l'image du terroriste de Rambouillet.

Alexandre del Valle

Alexandre del Valle

Alexandre del Valle est un géopolitologue et essayiste franco-italien. Ancien éditorialiste (France SoirIl Liberal, etc.), il intervient dans des institutions patronales et européennes, et est chercheur associé au Cpfa (Center of Foreign and Political Affairs). Il a publié plusieurs essais en France et en Italie sur la faiblesse des démocraties, les guerres balkaniques, l'islamisme, la Turquie, la persécution des chrétiens, la Syrie et le terrorisme. 

Son dernier ouvrage, coécrit avec Jacques Soppelsa, Vers un choc global ? La mondialisation dangereuse, est paru en 2023 aux Editions de l'Artilleur. 

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Atlantico : Les campagnes de dénigrement de la France qui ont essaimé dans le monde arabo-musulman après les propos d'Emmanuel Macron sur le droit au blasphème et à la caricature, suite à l'assassinat de Samuel Paty, en chauffant à blanc des islamistes radicaux contre la France, peuvent-ils expliquer le passage à l'acte du terroriste de Rambouillet ?

Alexandre del Valle : Oui, bien évidemment. Je pense qu'avant le passage à l'acte jihadiste, il y a plusieurs étapes et plusieurs facteurs psychologiques, idéologiques et événementiels qui contribuent à l'incubation de la geste jihadiste à venir et qui contribueront à faire basculer. Dans les cas de Rambouillet, ou, en novembre dernier, de l'assassinat de Samuel Paty, les campagnes de lutte contre l'islamophobie lancées en France par des islamistes "coupeurs de langues" et dans le monde par les dirigeants turcs, qataris et pakistanais, ont eu un impact décisif et un effet "fanatisant" et "paranoïsant". Dans le cas d'immigrés musulmans comme les deux jihadistes de Conflans Saint Honorine ou Rambouillet, tunisien ou tchétchène, qui viennent de pays où le blasphème est un délit grave et qui vivent mal d'être devenus membres d'une minorité dans l'Occident "mécréant", où ils sont facilement pris en compte par les islamistes qui cherchent à capitaliser leurs problèmes éventuels et frustrations, il est assez facile de tomber dans le piège de la stratégie de paranoïsation mise en oeuvre par des organisations islamistes comme les Frères musulmans, les salafistes, le Millî Görüş, voire d'autres organisations islamistes membres du Conseil français du culte musulman. Grâce à leur apparence légale et institutionnelle, ces islamistes "institutionnels", qui paraissent de ce fait convaincants lorsqu'ils relaient le mythe de l'Occident et de la France structurellement "islamophobes" et "racistes", et que j'appelle dans mon livre La stratégie de l'intimidation, les "coupeurs de langues", parviennent à paranoïser et convaincre les musulmans de refuser l'intégration, que les "mécréants" sont tous des "ennemis de l'islam", et que le repli communautaire et le "séparatisme" sont les seuls solutions. Ces musulmans qui se cherchent, sont aisément séduits par cette propagande paranoïsante qui les convainc qu'ils sont foncièrement des victimes, deviennent paranoïaques et finissent par diaboliser les non-musulmans et toute la société mécréante. Cela peut satisfaire une forme de narcissisme identitaire, puisque le musulman est présenté par les islamistes comme "la meilleure nation suscitée parmi les hommes", (sourate III, 103), et conduit à s'auto-exclure de la société en pensant que les autres (mécréants) sont les causes de tout ce qui nous arrive. A cette première phase de victimisation, opérée par la propagande islamiste ambiante, non-jihadiste, à la lumière des Frères musulman, s'ajoute un processus de cautionnement très important du message paranoïsant qui intervient quand des autorités morales occidentales, des dirigeants islamiquement corrects, des partis de gauche ou même parfois de droite, tombent eux aussi dans le piège des islamistes en dénonçant comme eux l'islamophobie, ce qui revient à valider l'idée que la France ou l'occident seraient des "ennemis des musulmans", donc haïssables. Ces musulmans comme le terroriste de Rambouillet, Jamel Garchine, se dit donc : "si parmi ceux qui disent que nous sommes persécutés figurent des membres du Conseil français du culte musulman, donc des interlocuteurs officiels de l'Etat, un Etat qui, sous François Hollande, après les attentats de Charlie et du Bataclan, a même financé des clips contre l'islamophobie diffusés sur les chaînes publiques, ainsi que des intellectuels de renom, des médias, et la quasi-totalité des forces progressistes de gauche et d'extrême-gauche, alors c'est que ce que l'on a appris des islamistes est d'une vérité absolue". Bref, les organismes les plus officiels des sociétés des mécréants reconnaissent eux-mêmes que les musulmans seraient victimes d'islamophobie et du racisme anti-musulman. De paranoïa, cette idée se transforme alors en vérité absolue. La deuxième phase de radicalisation anti-mécréants arrive ensuite: "s'il est vrai que les musulmans sont persécutés, il faut donc agir contre ces mécréants", à la lumière d'un résistant ou d'un juif risquant d'être dénoncé par la Milice qui se dit qu'il faut prendre les armes face aux nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Si le mal absolu est en face de nous, il est normal de lutter contre. C'est là que la propagande de Daesh, d'Al-Qaïda ou d'autres groupes islamistes radicaux arrive à point, en demandant sur les organes de propagande aux musulmans: "que fais-tu pour lutter pour tes frères massacrés en Syrie, persécutés en Occident, humiliés en France?" Daesh connaît parfaitement l'Occident et sait que beaucoup de musulmans sont sensibles à une lutte contre l'islamophobie qui est faite, dans une première phase, par des autorités qui ont pignon sur rue. Daech ou Al-Qaida savent donc très bien capitaliser et canaliser ce sentiment paranoïaque largement rendu convainquant par les islamistes "modérés" et leurs idiots utiles progressistes, en faisant naître dans le cerveau du futur jihadiste, le questionnement suivant: "puisque tu es conscient du problème, que tu sais que des musulmans sont humiliés et moqués par des caricatures, persécutés par les sionistes et les Occidentaux, et brûlés vifs en Syrie par Bachar al Assad ou condamnés à mort par Al-Sissi, que les mécréants européens ont laissé en place sans intervenir, alors qu'attends-tu pour bouger et rejoindre le jihad pour aider tes frères, les venger et jeter l'effroi dans le cœurs des Infidèles en les frappant sur leur sol pour qu'ils se soumettent"? Le choix culpabilisant et mobilisateur qui est laissé au musulman sensible à la lutte contre "l'islamophobie" est le suivant: "si tu restes chez les mécréants à ne rien faire, alors tu es un traître, mais si tu vas te battre en Syrie ou ailleurs (Palestine, Afghanistan, Yémen, Mali, etc) aider tes frères du Califat ou si tu restes en Occident pour le frapper de l'intérieur et le punir en passant à l'acte du jihad, alors tu es digne". Car un musulman n'a pas le droit de vivre dans une société mécréante, sauf s'il est là pour commettre la guerre (dar al harb). D'où l'idée de perpétrer des attentats continuellement, comme le préconisent les idéologues jihadistes de référence (Al Souri, Al-Adnani, etc), afin de "punir les islamophobes", et "qu'ils aient peur", donc qu'ils finissent par se soumettre. Les djihadistes, à chaque attentat, se félicitent d'ailleurs d'avoir "semé l'effroi dans l'esprit des mécréants". Il est clair que pour les centrales jihadistes qui savent très bien que l'Occident est extrêmement tolérant avec les musulmans, même islamistes, la lutte contre l'islamophobie en Occident est un levier de mobilisation et de radicalisation fort efficace fondé sur la paranoïsation.

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La Gauche radicale qui défile dans les manifestations aux côtés d'islamistes contre l'islamophobie est-elle donc complice de ce processus, du moins dans la première phase que vous décrivez, en contribuant à créer un terreau de paranoïa communautaire que Daech ou Al-Qaïda sauront récupérer et accentuer?

Bien sûr, et dans le cas du terroriste tunisien de Rambouillet, nous en avons même les preuves absolues: Jamel Gorchène suivait, sur Internet, non seulement Mediapart, Edwy Plenel, l'émission Quotidien avec Yann Barthès, Tariq et Hani Ramadan, donc le must de l'islamo-gauchisme, c'est-à-dire tous ceux, islamistes ou gauchistes, qui ont critiqué et dénoncé depuis des années "l'islamophobie", comme les indigènes de la Républiques, les Insoumis, etc, alliés de ce fait des Frères musulmans qui ont les premiers lancé cette stratégie de paranoïsation consistant à instrumentaliser la cause antiraciste et à s'allier dans cette lutte avec la gauche et l'extrême-gauche dans le but de faire taire tous ceux qui s'opposent à l'islamisation. Donc, lorsque Daesh demande au musulman pré-radicalisé par la propagande des coupeurs de langues islamo gauchistes ce qu'il a fait concrètement, il le culpabilise et le pousse à rentrer dans un activisme plus violent, une sorte de lutte romantisme lugubre contre le Mal qui implique le don de soi total, jusqu'à la mort, en vue du triomphe futur de l'islam qui sera "vengé" une fois les mécréants tous effrayés, intimidés par les actes jihadistes, et donc, à terme, soumis. Le musulman anti-islamophobes paranoïsé commence à se dire que tuer et mourir pour faire peur aux mécréants fera avancer l'islamisme.

Les coupeurs de langue islamo-gauchistes ou islamistes préparent donc largement le terrain dès lors qu'ils font croire aux musulmans qu'ils sont des victimes par nature, qu'il existe un "racisme d'Etat et que l'Occident serait foncièrement "islamophobe" et "hostile aux musulmans". Ce sentiment victimaire est le terreau dans lequel recrute Daesh. Daech n'arrête pas de critiquer l'islamophobie, mais à la différence des Frères musulmans, de l'extrême gauche, des responsables politiques ou de certains médias, l'Etat islamique comme Al-Qaïda propose aux musulmans radicalisés de passer à l'acte, de ne "pas rester passif", la solution pour faire triompher l'islam sur toute la terre étant que tous les mécréants aient peur des musulmans. Ainsi, un jour, plus aucun d'entre eux n'oseront critiquer l'islam et ils finiront tous par se soumettre ou/et embrasser l'islam puisque les prosélytes islamistes n'auront plus d'obstacles en face d'eux... Il y a donc une vraie stratégie de "prosélytisme par l'acte violent" du côté des idéologues et leaders islamistes qui savent très bien ce qu'ils font et qui le font froidement.

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Emmanuel Macron s'est trouvé bien seul à l'époque de l'attentat contre Samuel Patty, pour défendre les valeurs laïques de la France, lorsque nos partenaires, notamment Européens, ont semblé faire preuve de lâcheté, voire de soumission ?

Oui, Emmanuel Macron a eu des élans de résistance alors qu'il est très politiquement correct d'habitude, très pro-migrants, très diversitaire et multiculturaliste. Sur la question de l'islamisme radical, ce qui explique qu'il soit plus à l'écoute que d'autres chefs d'État occidentaux est qu'Erdogan a fait l'erreur de blesser son ego. En personnalisant énormément ses attaques avec une violence et une méchanceté inouïe, Erdogan a blessé Macron qui s'est rendu compte que l'islamisme turc, qui est très proche des Frères musulmans, est un danger. Macron s'est dit qu'il faut lutter contre ces séparatistes, Erdogan se permettant d'appeler aux musulmans de France et d'Occident à ne pas s'intégrer et d'être carrément opposés nos propres lois, et institutions, ce qui a été caractérisé par le refus des centrales islamistes turques de signer la Charte des principes de l'islam de France. Il y a donc eu chez Macron une prise de conscience soudaine, initié début 2020, alors qu'au début de son mandat, il était plutôt pro-Frères musulmans. Le premier projet de réforme de l'islam de France incluait d'ailleurs des figures des Frères musulmans et il n'avait jamais rien dit contre la Turquie. Mais la Turquie d'Erdogan, co-parrain des Frères musulmans avec le Qatar, a fait prendre conscience à Macron qu'il n'y a pas que les djihadistes qui sont des islamistes dangereux. Il y a aussi tout simplement, à côté des "coupeurs de têtes", les "coupeurs de langues": "ceux qui sèment cette paranoïa et préparent le terrain en diabolisant tout le temps les islamophobes, en faisant croire qu'à cause de Charlie Hebdo, toute la France serait anti-islamique, et en orchestrant pour ce faire de véritables campagnes de harcèlement contre les cibles mécréantes "blasphémateurs", que des internautes jeunes et impulsifs prennent à la lettre et relaient avec encore plus de violence verbale. Macron est donc assez lucide, un peu grâce à la campagne de haine relayée par le Pakistan et les Frères musulmans, qui avait été lancée par Erdogan après l'assassinat de Samuel Paty. Macron fut très choqué de constater qu'au lieu de se montrer solidaire de la France dans ce deuil, Erdogan, avec un manque d'empathie incroyable, avait profité de l'affaire Paty pour accuser la France d'être à la pointe de l'islamophobie dans le monde. Cela a fortement horrifié Emmanuel Macron.

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Ceux qui disent que les terroristes ne sont pas tous immigrés et qu'il ne suffit pas de limiter l'immigration ont à moitié tort, car même si les jihadistes étrangers connus des services ou radicalisés après être arrivés de façon illégale ne sont "que" 30 %, les expulser de France définitivement permettrait de mettre hors d'Etat de nuire 30% de jihadistes, donc 30% de risque en moins pour les Français. Il faut donc contrôler mieux les flux migratoires. Et les services administratifs qui sont chargés de régulariser un ancien clandestin qui vient d'un pays musulman devraient au moins regarder sur Internet si la personne est proche d'une mouvance islamiste. L'assaillant de Rambouillet ne se cachait même pas et relayait sur les réseaux sociaux la campagne de lutte contre le blasphème et les islamophobes initié par les Frères musulmans ("respecte Mahomet, Prophète de Dieu"). Rien que cela montrait qu'il n'adhérait pas aux valeurs laïques de l'Occident, ni même à un islam modéré. Il était du côté de ceux qui ont préparé la campagne de diabolisation de Samuel Paty : il était hors de question de lui donner des papiers. Il aurait dû être expulsé. Pareil pour beaucoup de clandestins qui ne sont pas expulsés alors qu'ils sont expulsables. Idem pour des gens qu'on libère de prison trop tôt, alors qu'on sait qu'ils peuvent être dangereux ou pour des étrangers - pas forcément clandestins - qui sont emprisonnés pour radicalisation et qui, plutôt que d'être libérés après des peines très courtes, devraient être expulsés chez eux. Le Centre d'analyse du terrorisme (CAT) explique que 40% des djihadistes potentiels revenus en France après leur séjour syrien ou irakien aux côtés de l'Etat islamique ou d'Al Qaïda pourraient être déchus de leur nationalité quand ils sont naturalisés ou détenteurs d'une double nationalité, et de ce fait expulsés légalement, comme les jihadistes en général. Pourquoi se prive-t-on de cette possibilité ? A chaque fois que quelqu'un demande des papiers, il faudrait que les services administratifs soient en lien avec ceux du renseignement et s'assurent que des signaux faibles sur Internet ou ailleurs, n'aient pas été détectés, bref s'assurer qu'il n'adhère pas à des mouvements islamistes. Les services chargés de l'état civil des étrangers, des régularisations et des naturalisations devraient s'assurer d'une meilleure surveillance des réseaux sociaux qui, aujourd'hui, arrivent très bien à traquer les homophobes et populistes, à interdire leurs comptes, à les censurer et les empêcher de diffuser leur idéologies et prises de positions. Ils pourraient très bien le faire pour les comptes d'islamistes, les surveiller ou les supprimer pour les empêcher de délivrer leur propagande.

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Une troisième mesure, très importante et évidente, concerne les organisations qui n'ont pas signé la Charte de l'islam de France (mouvances turques et Tabligh), ou, comme les Frères musulmans qui l'ont signée, qui adhèrent à une idéologie islamiste anti-occidentale totalitaire, et qui devraient être interdites. Il faudrait interdire et bannir moralement et intellectuellement, comme cela a été fait avec les fascismes et le nazisme, toute organisation qui adhère à un islam contraire aux valeurs de l'Occident. Ce n'est pas compliqué, on le fait pour les révisionnistes, les nazis, les négationnistes : on peut très bien le faire pour des gens qui relèvent finalement de la même logique conquérante, séparatiste, anti-mécréants, judéophobe, christianophobe, homophobe, misogyne, donc foncièrement raciste et intolérante et totalitaire. Ces organisations ne pourraient pas agir chez nous si tous leurs imams étaient remplacés par des imams modérés qui adhèrent à nos valeurs et à un islam de paix, et elles ne pourraient pas fanatiser des jeunes et des familles si elles ne disposaient pas de bibliothèques, mosquées, écoles privées, dans lesquelles elles dispensent leur idéologie subversive. Il faut définir comme menaçantes pour la cohésion nationale, totalitaires et donc interdire toutes les organisations islamistes qui adhèrent à un projet antisémite, anti-mécréant, et qui n'ont jamais amendé les pans de la charia qui permettent le meurtre ou l'infériorité des infidèles. On ne devrait autoriser en Occident que les associations islamistes qui renoncent explicitement à tout projet de conquête et à tout ce qui est barbare et violent dans la charia. Or cela est possible: l'Autriche, avant même que les populistes n'arrivent au pouvoir, a totalement banni l'islamisme en 2014, expulsé les Imams hostiles aux valeurs du pays, et réorganisé l'islam national de façon conforme aux valeurs et institutions autrichiennes et démocratiques.

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