Construction de nouveaux logements
Crise du logement: un rapport parlementaire appelle à « un plan de sauvetage de la production neuve »
Un rapport du député Horizons François Jolivet montre que « les mesures budgétaires connues au jour de la rédaction de ce rapport ne permettront pas de répondre à la crise nationale de la production de logements neufs »
Le projet de budget 2024, adopté vendredi en première lecture à l'Assemblée nationale, ne suffira pas à enrayer la crise du logement, selon un rapport du député Horizons François Jolivet publié lundi. « Les mesures budgétaires connues au jour de la rédaction de ce rapport ne permettront pas de répondre à la crise nationale de la production de logements neufs », affirme le député de l'Indre, rapporteur spécial du texte.
Hausse des coûts de construction, baisse de pouvoir d'achat des acquéreurs … La production de logements neufs a lourdement chuté en 2023. Quatre milliards d'euros de TVA pourraient ainsi manquer à l'État « dans le meilleur scénario », selon ce rapport. De leur côté, les collectivités, avec les départements en première ligne, risquent de souffrir de la chute des transactions immobilières.
François Jolivet, qui craint 180.000 destructions d'emplois dans la filière immobilière en 2024, « appelle de ses voeux un plan de sauvetage de la production neuve ». Le député déplore également le manque d'ambition de la réforme de la fiscalité des meublés touristiques type Airbnb comprise dans le projet de loi de finances, adopté sans vote par l'Assemblée nationale via l'usage de l'article 49.3 de la Constitution.
Le rapport se félicite en revanche des financements supplémentaires débloqués par le gouvernement pour les bailleurs sociaux (400 millions d'euros par an pendant trois ans) et du maintien du nombre de places en hébergement d'urgence à un niveau élevé (environ 200.000).
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !