Emmanuel Macron : « Je n'ai pas de problème à répéter le terme de violences policières mais je le déconstruis »<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron Brut entretien
Emmanuel Macron Brut entretien
©BERTRAND GUAY / AFP

Brut.

Le président de la République a accordé un entretien à la rédaction de Brut ce vendredi. Emmanuel Macron est notamment revenu sur la question des « violences policières » et sur l’article 24.

Emmanuel Macron a été interviewé ce vendredi par la rédaction de Brut. Le chef de l'Etat a notamment répondu aux questions du journaliste Rémy Buisine. Le sujet des violences et du racisme au sein de la police était au cœur des échanges. Cet entretien, diffusé sur les réseaux sociaux et relayé par de nombreux médias, était principalement destiné à la jeunesse.   

« Il n'y a pas de racisme systémique dans la police. Les policiers ne s'engagent pas dans un camps, ils s'engagent pour servir. Ils défendent un ordre républicain. ».

Les journalistes de Brut ont interrogé le chef de l’Etat sur le terme de « violences policières » :

« Je peux dire qu'il y a des violences policières, si cela vous fait plaisir […] On n'est pas équitable. Je suis très vigilant quand on parle de violences policières. […] On veut installer l’idée qu’il y a une violence consubstantielle à la police, un racisme consubstantiel à la police, ça c’est non, je suis contre ça, c’est faux, c’est une manipulation ».

Sur les « violences policières », le président de la République a dénoncé un « slogan » utilisé par les Black Blocs et une partie de l'extrême gauche, préférant le terme de « violences par des policiers » :  

« Je n'ai pas de problème à répéter le terme de violences policières mais je le déconstruis », car « c'est devenu un slogan pour des gens qui ont un projet politique ».

Emmanuel Macron a notamment dénoncé l’attitude des black blocs lors de la manifestation du week-end dernier. Le chef de l’Etat a dénoncé des « fous », des « gens ensauvagés » qui ont notamment attaqué une policière à Paris.

L’IGPN était au cœur des échanges également lors de cet entretien :

« Il faut donner plus de force à l'IGPN, avec une vraie indépendance. Il faut plus de transparence sur le suivi, une communication sur les sanctions ».

Sur le sujet des discriminations, Emmanuel Macron a reconnu qu’il y avait en France « une défiance entre la population et la police dans les quartiers difficiles » et qu’un individu de couleur était « beaucoup plus contrôlé et identifié comme étant un facteur de risque ».

Le chef de l’Etat a annoncé la mise en place imminente d’une plate-forme Internet gérée par l’Etat, le Défenseur des Droits ou les associations comme la Licra, pour dénoncer les discriminations.

« On pourra signaler, écouter et avoir un suivi si on veut porter plainte ».

Une procédure de formation des policiers va être mise en place pour les aider à prendre les dépositions issues de cette plate-forme.

Emmanuel Macron a aussi été interrogé sur l'article 24 de la loi « Sécurité globale », concernant l’encadrement de la diffusion d’images et de vidéos des policiers et des gendarmes :

« On a dit beaucoup de bêtises dans ce débat ».

L’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, la mort de Samuel Paty, la lutte contre le séparatisme, le cas de la jeune Mila, les tensions avec la Turquie, la laïcité étaient également au cœur des échanges lors de cet entretien du président de la République à Brut.

Les difficultés rencontrées par la jeunesse face à la pandémie de Covid-19 ont été évoquées par Emmanuel Macron qui a rappelé les aides déployées ou bien encore le dispositif 1 jeune, 1 solution et le service civique. 

France Info - Brut.

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