Poutine fera-t-il la guerre à la Finlande ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Le président Vladimir Poutine assiste à une réunion au Kremlin, le 16 mai 2022.
Le président Vladimir Poutine assiste à une réunion au Kremlin, le 16 mai 2022.
©Alexander NEMENOV / POOL / AFP

Même pas cap !

Certainement pas, tant sa défaite est prévisible.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ce petit pays nordique vient de demander son adhésion à l’OTAN. Et elle sera acceptée. Le chef du Kremlin enrage et menace : « il y aura des conséquences ». Il bombe le torse et roule des mécaniques. C’est tout ce qu’il peut faire.

La petite Finlande a une des meilleures armées du monde. Et soutenue par l’OTAN, elle fera des ravages dans les rangs des troupes russes. Ces dernières sont déjà mises en échec en Ukraine.

Et puis il y a les leçons du passé. Poutine ne peut pas les ignorer. En novembre 1939, avec l’assentiment d’Hitler, l’Armée Rouge envahit la Finlande. La guerre durera jusqu'à mars 1940. L’armée finlandaise se battit avec acharnement à un contre quatre.

L’Armée Rouge, qui ne devait faire qu’une bouchée des Finlandais piétina et subit de lourdes pertes. Puis un armistice fut signé et la Finlande accepta d’être amputée de la Carélie au bénéfice de l’URSS.

En juin 1941, quand Hitler lança l’opération Barbarossa, les Finlandais s’allièrent à lui pour récupérer la Carélie perdue. Leur armée fut bientôt aux portes de Leningrad. En septembre 1944, nouvel armistice. Staline compris qu’il n’était pas de taille à annexer la Finlande.

Il se contenta d’un traité qui postulait que la Finlande restait libre de choisir son régime intérieur mais devait respecter une bienveillante neutralité à l’égard de l’Union Soviétique. On appela cela « finlandisation ». Aujourd’hui, avec l’adhésion finlandaise à l’OTAN, la « finlandisation » est morte et enterrée. Voilà le résultat de l’aventure poutinienne en Ukraine. Il est fou mais pas assez fou pour faire la guerre à la Finlande…

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