Les médias gardent le silence sur le mobile islamiste de l'attaque contre un évêque chrétien en Australie<!-- --> | Atlantico.fr
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L'église assyrienne Christ The Good Shepherd a été le théâtre d'une attaque terroriste, le lundi 15 avril 2024.
L'église assyrienne Christ The Good Shepherd a été le théâtre d'une attaque terroriste, le lundi 15 avril 2024.
©DAVID GRAY / AFP

Menace terroriste

La commissaire australienne chargée de la sécurité en ligne, Julie Inman Grant, a ordonné à Meta et X de retirer toutes les vidéos de l'attaque dans les 24 heures, sous peine d'amendes substantielles.

Robert Semonsen

Robert Semonsen

Robert Semonsen est journaliste politique pour The European Conservative. Son travail a été présenté dans divers médias anglophones en Europe et dans les Amériques. Il a une formation en sciences biologiques et médicales. Son identifiant Twitter est @Robert_Semonsen.

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L'adolescent auteur de l'attaque antichrétienne contre un évêque assyrien pendant la messe dans une église de la banlieue de Sydney, en Australie, a fait face à un juge vendredi, après que la police l'ait inculpé un jour plus tôt pour avoir "commis un acte terroriste".

Lundi soir, l'évêque Mar Mari Emmanuel prononçait un sermon retransmis en direct à l'église Christ the Good Shepherd lorsque, surgi de nulle part, l'agresseur de 16 ans s'est approché de l'autel, a sorti un couteau et a commencé à le poignarder de manière répétée et impitoyable, en visant le visage et la tête de l'évêque pour lui infliger le maximum de dégâts.

Selon un témoin oculaire interrogé par un journaliste australien sur les lieux de l'attaque, l'agresseur a crié "Allahu Akbar" à plusieurs reprises et a marmonné en arabe que le prophète de l'islam avait été insulté, alors que des fidèles sont intervenus, l'ont plaqué au sol et l'ont maîtrisé. 

Après que la vidéo de l'attaque ait commencé à circuler sur les réseaux sociaux, Julie Inman Grant, commissaire australienne chargée de la sécurité en ligne, a ordonné à Meta et X de retirer le contenu dans les vingt-quatre heures et a menacé d'imposer des amendes massives s'ils ne le faisaient pas.

Plusieurs grands médias australiens et néo-zélandais, notamment 7NEWS Australia, The Sydney Morning Herald, 9News et 1News, ont rendu compte de l'attaque et de l'audition de son auteur, précisant qu'elle avait été "déclarée acte terroriste en raison de la possible motivation religieuse de l'adolescent".

Ce que les médias ont omis de mentionner, volontairement ou non, c'est la religion particulière qui semble avoir motivé l'attaque : l'islam.

Au lieu de cela, le Sydney Morning Herald a mis l'accent, comme le font souvent les organes de presse occidentaux lors d'attentats d'inspiration islamiste, sur les antécédents supposés de l'auteur de l'attentat en matière de troubles mentaux.

Si l'adolescent n'a pas d'antécédents documentés de maladie mentale, il a en revanche un casier judiciaire assez chargé. En janvier, le jeune homme de 16 ans a été reconnu coupable d'une série d'infractions pénales, dont la possession d'un couteau à cran d'arrêt, le port d'une arme dans l'intention de commettre un crime, le harcèlement, l'intimidation et les dommages à la propriété, selon les médias.

L'évêque Mar Mari Emmanuel, qui, selon le père Daniel Kochou de l'église Christ the Good Shepherd, a subi des "blessures qui ne menacent pas sa vie", a commenté l'attaque depuis l'hôpital jeudi, déclarant qu'il avait pardonné au jeune agresseur.

"Je pardonne à celui qui a commis cet acte. Je lui dis que tu es mon fils, que je t'aime et que je prierai toujours pour toi. Et celui qui t'a envoyé faire cela, je lui pardonne aussi", a déclaré l'évêque.

Le prélat assyrien orthodoxe d'origine irakienne s'est également adressé au groupe qui s'est rassemblé et a déclenché des émeutes à l'extérieur de l'église en réaction à l'attentat, et il a appelé les personnes qui envisagent de prendre des mesures de représailles à s'abstenir de le faire.

"J'ai besoin que vous agissiez à la manière du Christ. Le Seigneur Jésus n'a jamais dit de sortir et de se battre dans la rue, il n'a jamais dit de riposter, mais de prier. Et c'est ce que je demande à tout le monde de faire", a déclaré Mar Mari Emmanuel.

Le jeune homme de 16 ans doit comparaître devant le tribunal en juin. L'accusation dont il fait l'objet est passible d'une peine maximale d'emprisonnement à vie.

Cet article a été publié initialement sur le site The European Conservative : cliquez ICI

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