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"Certains l’aiment show" : du théâtre qui brouille les genres
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Librement inspiré du film de Billy Wilder Par Elie Collin et Yanis Chikhaoui Durée : 1h30 Mise en scène : Yann-Joël Collin Avec : Elie Collin et Yanis Chikhaoui, Hischem Bekka, Marlon Bendeks, Ella Benoit, Maxime Bouillot, Apolline Delagarde, Gwendal Douvisi-Mavoungou, Gregory Richaudeau

Alya Aglan pour Culture-Tops

Alya Aglan pour Culture-Tops

Alya Aglan est chroniqueuse pour Culture-Tops. Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.)

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THÈME

Inspiré par la célèbre comédie de Billy Wilder de 1959 avec Marilyn Monroe, Jack Lemmon et Tony Curtis, la pièce reprend le canevas de deux hommes qui se déguisent en femmes pour intégrer un spectacle, et échapper ainsi aux malfrats qui les poursuivent parce qu’ils ont été témoins d’un crime.

Ceux qui sont poursuivis se trouvent être des comédiens en quête d’un rôle, et ils se réfugient au théâtre de Belleville, dans les rangs des spectateurs d’abord, puis sur la scène sous les yeux scrutateurs des voyous tranquillement installés sur le plateau.

POINTS FORTS

Une pièce montée par une jeune troupe talentueuse et imaginative, suivant librement un canevas dont ils se détachent par l’improvisation. 

Une mise en scène dynamique, qui utilise des moyens vidéos pour agrandir la scène et permettre des déplacements plus amples.

Une impression de joyeux fouillis dans les costumes, dans une constante interaction avec la salle invitée à participer de multiples manières.

Une subtile critique de l’approche genrée des rôles sociaux et des postures féministes agressives qui, tournées en dérision, ne manquent pas d’humour dans le sillage de #metoo.

Un clin d’œil appuyé et émouvant à Shakespeare, moment de grâce du spectacle.

QUELQUES RÉSERVES

Des dialogues qui ont tendance à allonger l’intrigue sans la servir. 

Le manque de précision dans les échanges, plus ou moins improvisés, a un effet lassant et aussi celui de perdre de vue des rebondissements pourtant attendus.

La pièce tourne, par moments, à la leçon de théâtre chaotique avec un côté hors-sujet dans une transposition difficile, voire laborieuse.

ENCORE UN MOT...

S’emparer du motif du film iconique de Billy Wilder pour interroger aujourd’hui les questions d’échange de genre permet de saisir l’actualité des relations amoureuses pour une jeunesse qui pensent différemment les relations homme-femme. 

La comédie convient parfaitement à entériner des changements d’approche concernant des problématiques anciennes, celle des rapports amoureux notamment. 

UNE PHRASE

« La représentation est annulée… »

« On va rentrer dans l’intimité des femmes, mais à vue. »

 Yanis : « On s’est rendus compte au plateau, pendant le travail, que nous prenions une mauvaise direction. On ne voulait finalement pas faire une adaptation du film, mais on voulait se servir de l’intrigue pour nous raconter, mettre en jeu nos préoccupations, et faire un théâtre vivant qui nous plairait. 
Elie : Le pitch et l’énergie qui se dégageaient du film étaient finalement les seuls éléments qu’on voulait garder. »

L'AUTEUR

Elie Collin et Yanis Chikhaoui sont deux jeunes comédiens passés par le Conservatoire du 19e arrondissement de Paris pour le premier, et le cours Florent Montpellier pour le second. Yanis Chikhaoui est actuellement élève au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique (CNSAD) à Paris

Ils joueront ensemble Certains l’aiment show ! en création au théâtre de la Flèche. 

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