Bruno North, président du CNIP : « Reconquête! a besoin de tous ses alliés »<!-- --> | Atlantico.fr
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"La meilleure des garanties est une mobilisation très forte de tous ceux qui se reconnaissent dans les objectifs de la liste conduite par Marion Maréchal", affirme Bruno North.
"La meilleure des garanties est une mobilisation très forte de tous ceux qui se reconnaissent dans les objectifs de la liste conduite par Marion Maréchal", affirme Bruno North.
©EMMANUEL DUNAND / AFP

Soutien

L’axe de campagne, tel que l’a défini dans son propre discours Marion Maréchal, autour de la défense de notre civilisation est, évidemment, en pleine harmonie avec nos objectifs.

Bruno North

Bruno North

Bruno North est président du CNIP (Centre national des indépendants et paysans).

 

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Une semaine avant le grand meeting de lancement de la campagne de Marion Maréchal à la tête de la liste Reconquête, le 2 mars dernier, le CNIP, Centre National des Indépendants et Paysans, célébrait son soixante-quinzième anniversaire sur ses terres natales de Bourgogne et soulignait ainsi qu’il était, et de loin, le plus ancien parti de droite français. Le secret de sa pérennité est qu’il est resté fidèle à sa ligne et ses principes originels. Indépendant parce qu’indépendant des idéologies, des chapelles, des querelles de boutiques électorales, uniquement guidé par l’intérêt de la France qui passe avant tout par la défense de son identité et des libertés individuelles. Liberté d’entreprise, liberté du travail, liberté de penser. Indépendant et paysan, parce que, ancré dans la terre de France, le CNIP, parti de la ruralité et de nos traditions, a toujours été et est toujours ouvert à la coopération avec toutes les formations susceptibles de se reconnaître dans ces quelques principes fondamentaux.

Fidèle à cette ligne, le CNIP se rallia à la candidature présidentielle d’Éric Zemmour dont l’objet était de faire accéder au pouvoir la droite française dans son ensemble. Nous avions fait cause commune aux législatives qui ont suivi et nous avons aujourd’hui en ligne de mire, au-delà de l’échéance de juin prochain, l’enjeu crucial des élections municipales. L’ancrage ancien du CNIP dans les régions, spécifiquement dans les zones rurales, celles qui forment ce qu’on appelle, hélas désormais, la France périphérique, sera un atout majeur pour fournir à Reconquête l’assise territoriale indispensable pour les échéances futures.

C’est pourquoi, le CNIP a accueilli avec satisfaction le discours œcuménique et bienveillant d’Éric Zemmour au Dôme de Paris. Mais l’appel aux électeurs potentiels des autres candidats censés représenter la droite doit être en cohérence avec les actes. Or, à ce jour, nous devons à la vérité, constater que la coopération étroite entre Reconquête et l’Alliance des Conservateurs qui avait été conçue dans ce dessein, est restée à l’état de projet.

L’axe de campagne, tel que l’a défini dans son propre discours Marion Maréchal, autour de la défense de notre civilisation est, évidemment, en pleine harmonie avec nos objectifs. Mais nous attendons aussi des orientations programmatiques précises, notamment comme l’a relevé Jean-Frédéric Poisson, pour combattre la chape totalitaire que la technocratie bruxelloise consolide chaque jour davantage avec, pour la France, un zèle particulier à l’accentuer. C’est, par exemple, dans l’indifférence générale que l’Assemblée nationale, où le gouvernement est pourtant minoritaire, vient de voter en première lecture, un texte sanctionnant des propos tenus en privé. C’est terrifiant mais c’est dans la droite ligne des décisions que nous imposent Bruxelles et, singulièrement Mme von der Leyen, depuis des années. Nous aimerions aussi faire connaître nos propositions en matière de ruralité et de défense de nos agriculteurs. Enfin, nous n’avons pas entendu grand-chose non plus sur les relations internationales alors qu’Emmanuel Macron tient des propos irresponsables envers une puissance nucléaire pour éviter la déroute de son parti en juin. Les faits sont là : M. Macron est prêt à entraîner la France dans une guerre uniquement pour qu’il n’y ait pas de campagne électorale. Son intervention télévisée immédiatement après le premier débat entre les différentes listes s’inscrit dans cette stratégie.

Une stratégie dont le seul but est de faire disparaître tout ce qui peut déranger, et Éric Zemmour l’a parfaitement analysé, le duo entre lui et le RN qui joue cette même carte. Les dernières études d’opinion confirment le risque : Reconquête ne franchira pas le seuil d’élimination en minorant l’apport de ses alliés et partenaires. Le CNIP, au cœur de toute la droite, discute avec toutes les formations qui s’en réclament, y compris des centristes non compromis avec Macron. Ce sont des centaines de milliers d’électeurs susceptibles de s’éparpiller dans une myriade de listes de témoignages en-deçà de 2, voire 1 %, et qui pourraient, plus utilement, rejoindre la seule vraie liste susceptible de jouer un rôle décisif à Strasbourg.

Le CNIP n’a jamais formulé d’exigence exorbitante pour se garantir un siège à Strasbourg parce qu’aucun siège n’est garanti. La meilleure des garanties est une mobilisation très forte de tous ceux qui se reconnaissent dans les objectifs de la liste conduite par Marion Maréchal. C’est pourquoi la seule demande, déjà clairement formulée, est d’accorder, outre la visibilité de notre formation par plusieurs places sur la liste, une place “gagnant-gagnant” en haut de liste. Une place qu’il faudra aller chercher par une mobilisation immédiate à laquelle le CNIP, mais aussi l’Alliance des Conservateurs sont prêts pour peu qu’on ne les néglige pas.

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